Nico Rosberg (Mercedes) refait le break après sa promenade à Bakou

Nico Rosberg sait plus que quiconque la fragilité de la condition de pilote de course, et de leader du championnat. Hors du coup à Monaco, bousculé et à nouveau méconnaissable à Montréal, l'Allemand a été intouchable à Bakou. Après sa pole position acquise par K.-O. face à son coéquipier de Mercedes, Lewis Hamilton samedi, l'Allemand a plané sur les 51 tours du Grand Prix d'Europe donné dimanche en Azerbaïdjan, à Bakou.

On lui promettait une course stressante et il n'en fut rien : une fois passé le premier virage en tête, le pilote de la W07 n°6 a mené grand train, presque une seconde par tour plus vite que la Ferrari de Sebastian Vettel, et aucune des neutralisations pour accidents annoncés n'est venue anéantir son leadership.

Sergio Pérez (Force India) troisième après un dépassement dans le dernier tour sur Kimi Räikkönen (Ferrari), qu'une pénalité de cinq secondes pour un hors-piste promettait de toute façon de faire descendre du podium, Lewis Hamilton (Mercedes) a vécu le pénible dimanche après-midi qu'il redoutait.

En délicatesse sur ses points de freinage et donc de braquage - ça fait beaucoup - depuis samedi, le Britannique a remonté de la 10e à la 5e place en triturant les boutons du tableau de bord de sa machine pour en extraire le potentiel si facilement mis en évidence par son rival à l'Etoile. Lorsqu'il y parvint, il était trop tard.

A Montréal, Hamilton avait gagné et Rosberg fini cinquième. Bakou a donc offert le résultat exactement inverse pour en revenir à une avance de 24 points à l'avantage de l'Allemand sur l'Anglais au Championnat du monde.