Lewis Hamilton (Mercedes) en pole position devant Nico Rosberg à Monza

Lewis Hamilton en pole position, c'est une image que l'on avait plus vu depuis le Grand Prix d'Espagne, le 10 mai dernier, à Montmelo. Samedi, le Britannique de Mercedes a conquis la position de pointe du Grand Prix d'Italie, la 13e manche du Mondial, de fort belle manière, en dominant la Q1, la Q2 et la Q3. Handicapé par des problèmes électroniques vendredi en essais libres 1 et 2, ce qui lui avait occasionné la perte d'une heure de mise au point, le champion du monde 2008 a pu tourner normalement samedi matin lors du dernier entraînement pour se glisser dans une W05 parfaitement régler à l'instant d'attaquer la qualification. Le plus véloce sous le soleil du nord milanais (25°C dans l'air, 44°C sur la piste) en "dur" comme en "medium", il a fixé le meilleur temps à 1'24"109, laissant finalement son coéquipier Nico Rosberg à 0"274.

Pour Lewis Hamilton, il s'agit donc de la 36e position de pointe en carrière et la troisième à Monza après 2009 et 2012, sur McLaren. "C'est excitant pour demain", a-t-il réagi. "Je suis très fier de cette performance et de voir la manière dont mon côté du garage a réagi aux récentes difficultés. Maintenant, on doit viser le doublé à la fin du grand prix et j'espère naturellement l'emporter pour refaire une partie de mon retard (29 points)." Il s'agirait de sa deuxième victoire à Monza, après 2012.

La pole position acquise à Mercedes, en tête de toutes les sessions de tests depuis vendredi matin, les places suivantes étaient également réservées à la toute puissance allemande puisque Valtteri Bottas, Felipe Massa, Kevin Magnussen et Jenson Button ont rangé respectivement leurs Williams et McLaren dans cet ordre en deuxième et troisième lignes.

D'un optimisme entendu vendredi, Fernando Alonso est revenu à la réalité devant les tifosi en plaçant sa Ferrari au septième rang, sauvant les meubles pour les Rouges suite à l'élimination de Kimi Räikkönen en Q2 (12e). Handicapés eux aussi par leur moteur, Sebastian Vettel (Red Bull), outrancier lauréat de l'édition 2013, et Daniel Ricciardo, vainqueur des deux derniers grands prix, ont échoué aux huitième et neuvièmes rangs, tandis que Sergio Pérez (Force India) a complété le Top 10.

Côté français, l'heure était à la souffrance. Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a évoqué "le pire week-end de l'année pour Toro Rosso" pour expliquer sa 13e place, mais n'a malheureusement pas fait avancer sa cause pour 2015 et concédant un nouveau revers face à son jeune coéquipier, Daniil Kvyat. Quant à Romain Grosjean (Lotus), il a arraché de justesse une position de départ devant les Caterham et les Marussia, mais il n'a pas évité l'élimination en Q1, à l'instar de son coéquipier Pastor Maldonado. Jules Bianchi (Marussia) a dominé son partenaire d'équipe, Max Chilton, de 0"509.