Le meeting fixé au 30 oct.

Malgré les pressions des équipes pour éviter une saison épuisante d'une durée record (254 jours voire 261), le Conseil mondial du Sport automobile de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a trouvé une place au Grand Prix de Bahreïn, qui n'avait pu ouvrir le Mondial le 13 mars dernier en raison de manifestations démocratiques réprimées par le royaume dans la violence. Le meeting aura finalement lieu le 30 octobre prochain, à la place du nouveau Grand Prix d'Inde, rajouté en fin de championnat. Le Grand Prix du Brésil devait faire la clôture 2011, le 27 novembre. Le Grand Prix d'Inde aura donc lieu à Greater Noïda, au Sud de Delhi, le 4 décembre, ou le 11 décembre. Il faut rappeler que 15 décembre 2010, la, FIA avait annoncé que son gala et la remise des prix 2011 (F1, WRC, WTCC, GT, karting…) auraient lieu les 9 et 10 décembre, à Delhi, la capitale de l'Inde.

Réuni vendredi à Barcelone, en Espagne, le Conseil mondial a pris cette décision à l'unanimité. "Suite à une mission demandée par le président de la FIA, Jean Todt, le vice-président Carlos Gracia s'est rendu à Bahreïn le 31 mai 2011 pour évaluer la situation dans le pays", a expliqué la FIA. "Des réunions ont été conduits avec le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Culture et du Tourisme, la fédération des sports mécaniques de Bahreïn et le Circuit international de Bahreïn, aussi bien qu'avec d'autres organisations nationales et internationales incluant Mr. Tariq Al Saffar à l'Institut national des droits de l'Homme. Il doit être noté que la récente annonce du roi de Bahreïn a instauré un dialogue politique et un procès de réconciliation. Après considération de tous ces facteurs et des préoccupations de toutes les parties prenantes, Conseil mondial s'est unanimement accordé pour réintégrer le Grand Prix de Bahreïn au calendrier du championnat du monde 2011 de la FIA", a précisé la FIA.

Par ailleurs, l'instance de la place de la Concorde a attesté que "cette décision reflète l'esprit de réconciliation à Bahreïn, ce qui est évident vu le soutien reçu par le Gouvernement et les parties prenantes à Bahreïn, y compris le plus grand groupe de l'opposition, qui supportent tous le Grand Prix et les sports mécaniques dans le pays".

Le royaume de Bahreïn a mis le 1er juin une fin effective à l'état d'urgence décrété à la mi-mars ; c'était une condition nécessaire pour remettre Sakhir à l'agenda 2011. Depuis, un calme apparent continue de régner. Les autorités ont promis qu'elles agiraient "avec fermeté" en cas de nouvelles manifestations. Le 31 mai, le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa avait appelé à un dialogue national, en juillet. Cette annonce avait été accompagnée de l'interrogatoire, pendant cinq heures, du principal chef de l'opposition et de trois de ses membres.

Côté sport, les teams s'avouent toujours inquiets de la réaction de leurs employés, éloignés une semaine de plus de leur vie familiale à une époque de l'année où la construction des monoplace de 2012 sera déjà lancée.