Alonso (Ferrari) le plus rapide des premiers essais du GP de Chine

Trop beau pour être vrai ? Sûrement. Alors que Marco Mattiacci venait tout juste de prendre ses quartiers à la Scuderia Ferrari, Fernando Alonso (Ferrari) a fini en haut des moniteurs de chronométrage à l'occasion de la première séance d'essais libres du Grand Prix de Chine, vendredi sur le circuit de Shanghai. Par un temps frais (13°C dans l'air, 18°C sur la piste en début de session), en 1'39"783, le double champion du monde s'est donc montré le plus rapide d'une session pour la deuxième fois cette année, après le grand prix d'ouverture, en Australie. Anecdotique.

Non, il ne faut pas s'y tromper : les Rouges n'ont pas transformé la F14 T au point qu'elle soit devenue deux semaines après sa piètre neuvième place du Grand Prix de Bahreïn la référence du plateau à la place de la Mercedes W05. Les mécaniciens ont encore badigeonné les ailerons avant et arrière de la "rossa" pour visualiser des flux d'air dont le rendement reste incertain. Ils ont aussi monté un nouvel aileron avant sur la machine de l'Espagnol. Le travail a continué, à tâtons. Kimi Räikkönen ? Il est entré en piste après une demi-heure, et un "problème" à régler sur sa monoplace. Et il n'a fait un tour. Voilà donc l'état dans lequel Marco Mattiacci, le successeur de Stefano Domenicali, a trouvé son équipe.

Mercedes, qui avait dominé jusque-là 15 des 18 séances d'essais ou parties de qualification depuis le début de la saison, n'a pas insisté pour reprendre le meilleur tour au vainqueur du Grand Prix de Chine 2013. Le numéro un mondial, Nico Rosberg, a poursuivi tranquillement son travail sur le nouveau capot, et signé le deuxième chrono, à 0"398. Daniel Ricciardo (Red Bull) et Jenson Button (McLaren) ont complété le Top4, à respectivement 0"989 et 1"187. Quant à Nico Hülkenberg (Force India), il est déjà prêt à défendre son statut de numéro trois mondial : il a été crédité du cinquième meilleur tour, à 1"392.

Lewis Hamilton (Mercedes), numéro deux mondial et vainqueur des deux dernières courses, s'est contenté du huitième temps, devant le meilleur Français, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso), qui s'est montré le plus en piste. Sur 26 passages exactement. Du côté de Romain Grosjean (Lotus), on n'a rien vu de très formidable, mais son 12e temps se situe sûrement dans la fourchette haute de sa que son insaisissable E22 est capable de faire. Il a en tous les cas bouclé 24 tours, soit déjà plus que lors de sa journée de tests à Sakhir (16 tours), et s'est montré plus concentré que son coéquipier, Pastor Maldonado. Le Vénézuélien a été à l'origine de l'instant cocasse de cette matinée en regardant trop son volant et pas assez la piste, dont il est sorti.