Lewis Hamilton (Mercedes) sur une autre planète

Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté l'une de ses victoires les plus faciles, dimanche au Grand Prix de Chine. En pole position, le Britannique s'est enfui dès le départ de la quatrième manche du Mondial pour ne plus jamais être inquiété. Hamilton, dont c'est la troisième victoire en Chine, devace son coéquipier Nico Rosberg et l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari). Rosberg reste leader (79 points) au classement des pilotes mais il n'a plus que quatre unités d'avance sur Hamilton, alors qu'Alonso (41) a délogé Hülkenberg (36) de la troisième place. Côté Constructeurs, Mercedes profite de son troisième carton plein consécutif pour totaliser 154 points. Red Bull remonte à la deuxième place, au détriment de Force India mais les écarts sont déjà conséquents. L'écurie quadruple championne du monde compte 57 points, soit 97 de retard.

Hamilton a totalement dominé les 56 tours de ce GP pourtant écourté par erreur. Seul un écart de trajectoire l'a rappelé à l'ordre, au 18e des 56 tours. Il venait d'indiquer que, à sa surprise, les pneus avant de sa W05 comme les arrière étaient "bien". Il a été le seul à ne pas déplorer de grainage sur ses gommes "tendre", même s'il en a eu ensuite en "medium". De même, il a moins consommé que ses adversaires. Environ 3% par rapport à son coéquipier Nico Rosberg, privé de télémétrie et obligé de gérer seul son capital carburant, et à peu près 6% sur Fernando Alonso (Ferrari). En qualification, Nico Rosberg avait craqué deux fois dans le money time, et partait quatrième. Ce handicap s'est avéré insurmontable. L'Allemand peut même être content d'avoir survécu à un contact avec la Williams de Valtteri Bottas au premier virage. Il a alors entamé une lente remontée pour faire plier Felipe Massa (Williams), Sebastian Vettel (Red Bull), Daniel Ricciardo (Red Bull) et Fernando Alonso (Ferrari).

Bousculé involontairement au départ par Felipe Massa (Williams), Fernando Alonso a viré en troisième position et superbement œuvré pour conserver cette position. Derrière, on a assisté à un joli numéro de Daniel Ricciardo, clairement plus performant que son supposé leader, Sebastian Vettel. L'Australien, quatrième, a chassé en vain l'Espagnol dans le final mais a laissé le quadruple champion du monde à 24 secondes. Chez Ferrari, l'épreuve a aussi dessiné une hiérarchie évidente, puisque Kimi Räikkönen a terminé huitième, à quasiment une minute de Fernando Alonso sans souci majeur apparent.