Bonus-malus : l'invincibilité de Rosberg, l'audace de Kvyat, l'attitude de Ricciardo

ParStéphane Vrignaud

Mis à jour 17/04/2016 à 15:11 GMT+2

GRAND PRIX DE CHINE - Nico Rosberg (Mercedes) a piloté comme dans un rêve à Shanghai, Daniil Kvyat (Red Bull) a saisi sa chance, Daniel Ricciardo (Red Bull) a ébloui et Marcus Ericsson (Sauber) a fait parler de lui. Voici ce qu'il faudra retenir de la 3e manche du Mondial.

Nico Rosberg (Mercedes) au Grand Prix de Chine 2016

Crédit: Daimler AG

La note : 3/5

Pas de suspense pour la victoire mais du remue-ménage par ailleurs grâce aux handicaps dont Sebastian Vettel (Ferrari), Kimi Räikkönen (Ferrari) et Daniel Ricciardo (Red Bull) ont été affublés dans les premiers tours. Sans compter le sketch de Lewis Hamilton (Mercedes) au stand.

Sebastian Vettel (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Chine 2016

Crédit: AFP

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Le vainqueur : Nico Rosberg

L'Allemand n'est pas parvenu à garder le bénéfice de sa pole position, comme Lewis Hamilton en Australie et à Bahreïn. A part ça, ce fut facile : il a doublé un Daniel Ricciardo (Red Bull) sur trois roues pour reprendre les commandes et appliqué ses deux arrêts, soit un de moins que ses quatre suivants à l'arrivée. 6e succès consécutif. Un triomphe bonifié par les soucis de son coéquipier, qui lui donne 36 points d'avance.

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Le vilain : Nico Hülkenberg (Force India)

L'Allemand n'en finit pas d'entamer son crédit en se comportant bizarrement, comme en rentrant au ralenti au stand, ce que la FIA a sanctionné. Passé par un Sebastian Vettel (Ferrari) que ça insupportait, le vainqueur du Mans a confirmé l'impression qu'il est finalement à sa place chez Force India.

L'attaquant : Daniel Ricciardo (Red Bull)

Quel festival ! L'Australien a grillé Nico Rosberg grâce à ses gommes plus adhérentes et n'a pas été découragé par sa crevaison ni la voiture de sécurité qui offrait un arrêt gratuit à ses rivaux. Il a mené de belles bagarres et spécialement bien géré le bouchon formé par Hamilton et Massa. Au pied du podium pour la 3e fois de suite, c'est mal payé.

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L'opportuniste : Daniil Kvyat (Red Bull)

Le Russe craint pour son baquet en 2017, visé par Max Verstappen (Toro Rosso), et son opération sauvetage passe par des actions radicales… Il a vu la porte ouverte par Sebastian Vettel (Ferrari) au premier escargot et il s'y est engouffré. L'Allemand a voulu se rabattre, trop tard. Plus un accident de course qu'autre chose.

Le bonus : Aucun abandon

Une première depuis le Grand Prix d'Europe 2011.

Le malus : Renault

Encore... Respectivement 17e et 22e, Kevin Magnussen et Jolyon Palmer perdent pied peu à peu. Le Danois jugeait que c'était "catastrophiquement mauvais" samedi et ce n'était pas fini. A voir le V6 tourner dans les Red Bull, on est persuadé que le Losange est capable de mieux. Mais ses pilotes manquent sûrement d'envergure.

Jolyon Palmer (Renault) au Grand Prix de Chine 2016

Crédit: AFP

Le battu : Lewis Hamilton (Mercedes)

Il partait dernier et il s'est vite perdu dans une stratégie à quintuple arrêt. Il a doublé à 18 reprises et ne s'est fait passer que deux fois mais le bilan est lourd : 36 points de retard après trois Grands Prix. L'hémorragie continue.

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Le regret : Marcus Ericsson (Sauber)

Le Suédois a semé la pagaille au premier enchainement et fait deux victimes de choix : Lewis Hamilton et Romain Grosjean. Pas la grande sérénité chez Sauber.

La déclaration double jeu : Sebastian Vettel (Ferrari)

On dit généralement que "qui s'excuse s'accuse". Pourquoi l'Allemand a-t-il présenté ses excuses à Ferrari et à son coéquipier et en même temps incendié Daniil Kvyat, désigné responsable ? C'est soit l'un soit l'autre mais pas les deux.

La stat : 6 victoires de suite pour Nico Rosberg (Mercedes)

L'Allemand n'envie plus que trois pilotes, auteurs de plus grandes séries victorieuses : Vettel (9 en 2013), Ascari (7 sur 1952/53) et Michaer Schumacher (7 en 2004).

La déclaration : Romain Grosjean (Haas)

C'était le pire anniversaire que je puisse avoir. Cet imbécile d'Ericsson me tombe dessus au premier virage et casse mon aileron avant. Il dit qu'il n'a rien vu. Il n'a rien compris, je pense juste qu'il doit ouvrir les yeux !