Mercedes dans l'impasse

Mercedes AMG s'installe peu à peu à la cinquième place du championnat Constructeurs. Aujourd'hui, l'écurie allemande installée en Angleterre est à des années-lumière de McLaren et de Lotus, et avec 105 points au compteur elle doit réaliser qu'elle se trouve presque à portée de Sauber (80 points). Samedi, la qualification de la 11e manche du mondial a tourné au désastre. Nico Rosberg s'est classé 13e et Michael Schumacher 17e, soit le plus mauvais résultat d'ensemble de Brackey.

"Nous avons besoin d'analyser pour savoir pourquoi ça a tourné comme ça", a déclaré Rosberg, une seule fois plus mal qualifié cette année, samedi dernier à Hockenheim (17e). "La qualification est toujours un compromis et je me suis concentré à trouver un bon set-up de course car nous pourrions avoir plus de dégradation pneumatique sur notre voiture que les autres, mais ça reste décevant de rater la Q3 pour 0"2." Ça fait quand même trois fois de suite que ça lui arrive alors qu'il n'avait essuyé pareil échec lors des huit premiers GP.

"Ce fut une journée éprouvante et difficile pour nous", a admis Michael Schumacher, qui n'a connu pire qualification qu'à Sahir (18e). "J'aurais pu faire un tour plus rapide plus probablement, sans la poussière déportée sur la piste par Maldonado, mais je ne pense pas que ça m'aurait propulsé en Q3. Je ne pense pas que nous aurions pu faire mieux. Ce matin, nous avons fait des longs runs comme vendredi nous n'avions pu le faire à cause de la pluie mais je ne pense pas que ça a compromis notre performance. Il faut accepter que l'écart soit assez grand. Nous savons que la combinaison entre le tracé et la température ne convient pas trop à notre voiture", a ajouté le septuple champion du monde, parti 3e à Silverstone et 4e à Hockenheim.

"La voiture n'a pas été géniale jusque là ce week-end, et les faibles écarts ne nous ont pas aidés", a concédé Ross Brawn, le directeur d'équipe. "Nous ne l'avons pas accordée entre l'équilibre et les pneus. Michael a été spécialement malchanceux de ne pas trouver un tour clair avec ses pneus neufs en Q2."

"Nous avons procédé à des changements sur les deux voitures en Libres 3 qui nous ont menés dans la bonne direction", a noté Norbert Haug. "Pour autant, nous n'avons pas réussi autant qu'il aurait fallu et nous en avons payé le prix. En Q2, Nico était à 0"2 de P10, et à 0"5 de P2." Mais la demi-seconde n'a peut-être jamais valu aussi cher en Formule 1.