GP de Hongrie : La Mercedes de Lewis Hamilton en feu en Q1, Nico Rosberg en pole position

La séance de qualification du Grand Prix de Hongrie a été un chaos, samedi à Mogyorod. Elle a été une somme d'événements comme on en voit rarement à l'occasion d'une heure de sprint d'ordinaire déjà plutôt fébrile et tendue. Incendie destructeur d'une Mercedes et élimination d'une Ferrari par une Marussia en Q1, coup de gueule en Q2, pluie en Q3, sortie de piste du pilote numéro un mondial et accident d'une McLaren : la 11e séance de la saison a réservé bien des surprises.

Dès les premières minutes, Lewis Hamilton (Mercedes), éliminé cette année en course (Australie, Canada), et en qualification (Allemagne) sur ennuis matériels, a abandonné toute chance de bien figurer sur la grille de départ en stoppant sa W05 en feu dans la voie d'accès au stand, à cause d'une fuite d'essence selon les premières indications de son écurie. Les dégâts sont importants et il n'est pas sûr que le Britannique, numéro deux mondial, puisse s'élancer de la grille de départ.

Mercedes pris en défaut de préparation, Ferrari s'est ensuite couvert d'embarras en laissant Kimi Räikkönen au stand, avec le 16e chrono ; au bord de l'élimination, donc… La Scuderia au sommet de sa confiance malgré des résultats médiocres, le nouveau directeur d'équipe Marco Mattiacci n'a pas plus évité le désastre que le tant décrié Stefano Domenicali. Jules Bianchi - c'est une ironie pilote de tests pour les Rouges - a pris son courage et sa Marussia à deux mains pour arracher le 16e chrono. Le coup de tonnerre passé, le Finlandais est descendu tout penaud de sa F14 T.

Puis, en Q2, l'ordre n'a plu à certains. Romain Grosjean (Lotus) notamment, fort marri d'être relégué derrière les pilotes de Sauber, Adrian Sutil et Esteban Gutiérrez, et même assez virulent à la radio…

La pluie, enfin, s'est invitée juste avant la Q3. Lancé en tête de la meute à la recherche d'un chrono, Nico Rosberg (Mercedes) a filé tout droit au virage numéro un, évitant la correctionnelle de justesse. Au contraire du débutant Kevin Magnussen (McLaren), qui a tapé fort la pile de protection de pneus. Après l'arrêt de la session, Nico Rosberg a repoussé au dernier moment Sebastian Vettel (Red Bull) pour la pole position.