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Grand Prix de Hongrie - Non, ce circuit n’est pas ennuyeux : la preuve en 5 scénarios fous

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 25/07/2015 à 23:43 GMT+2

FORMULE 1 - Lewis Hamilton (Mercedes) aurait déjà gagné au Hungaroring ? Non, il parce qu'il n'est pas impossible d'y doubler, d'y voir une course épique et finalement historique. La preuve en cinq exemples.

Jenson Button lors du Grand Prix de Hongrie 2006

Crédit: AFP

1986 : Piquet double à l'équerre

C'était le mariage impossible : le sport le plus capitaliste derrière le rideau de fer communiste ! Aux essais de cette grande première, les pilotes découvrent un bitume neuf, très glissant, source de nombreux tête-à-queue.
En course, les Brésiliens Nelson Piquet (Williams) et Ayrton Senna (Lotus) se livrent un duel épique pour la victoire. A l'avantage du premier qui porte une attaque à l'extérieur en bout de ligne droite. Pas échaudé par son freinage tardif, le Carioca contrôle sa Williams en travers du virage 1 et parvient à garder l'avantage sur son ennemi pauliste. Une séquence qui fera le tour du monde.
Avec qui on pourrait revoir ça dimanche : Hamilton et Rosberg, évidemment. Parce qu'on commence à manquer de scènes de course culte entre ces deux-là.

1988 : Prost contre Senna ou le non-dépassement le plus célèbre

C'est cet opus qui ressemble le plus à la saison 2015. En effet, Ayrton Senna et Alain Prost disposent d'une McLaren imbattable. Le Brésilien collectionne les poles comme Lewis Hamilton aujourd'hui, et Nico Rosberg mise sur sa régularité le dimanche pour rester dans la course au titre.
En tête au départ, Senna roule sans se préoccuper de Prost, jusqu'à ce que ce dernier ne revienne de sa 9e place à la fin du premier tour à ses échappements. Senna aime tailler dans le trafic, Prost guetter le moindre trou de souris... Et quand "Magic" contourne Tarquini et Dalmas dans la ligne droite, le "Professeur" se décide... Tentative géniale, effet de surprise total. Mais pas payante : en glissade dans le premier virage, le Français redonne sa position, échouant là où Piquet avait réussi deux ans plus tôt.
Avec qui on pourrait revoir ça dimanche : les deux inséparables de Mercedes, forcément !
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Prost et Senna (McLaren) au Grand Prix de Hongrie 1988

Crédit: Imago

1997 : Hill, la flèche brisée

Si la malchance inspire souvent l'injustice, là on est plutôt dans le registre de la perversion. Descendu de trois crans dans le standing de la F1, Damon Hill, champion du monde 1996 sur une rutilante Williams, étrenne son titre au volant d'une Arrows motorisée par un improbable Yamaha.
Sur le tourniquet, le Britannique transforme sa modeste machine en flèche, aidé par un choix judicieux de gommes dures et une chaleur insupportable.
Jusqu'au 76e et avant-dernier tour, il a tout sous contrôle. Jusqu'à une défaillance hydraulique qui perturbe l'accélérateur et éteint sa boîte de vitesses. Il bloque Jacques Villeneuve (Williams), en vain. Vainqueur moral mais deuxième, c'est la triste réalité.
Avec qui on pourrait revoir ça dimanche : on ne voudrait faire de peine à personne, mais Fernando Alonso peut-être. Lui aussi est un champion du monde en grosse galère... Récompensé de son premier point à Silverstone comme Hill avant d'arriver en Hongrie. Humm...

2006 : la folie Button

Cette édition reste à ce jour la plus délirante, boostée par des sanctions disciplinaires pour Michael Schumacher (Ferrari) et Fernando Alonso (Renault) aux essais, ou techniques pour Jenson Button (Honda), qui les conduisent à s'élancer respectivement 11e, 15e et 14e. Mais le Hungaroring, ce n'est pas seulement un circuit. C'est un ciel, capable de devenir capricieux, détremper une piste déjà éprouvante.
Le dimanche offre un scenario indescriptible, avec un Alonso, qui en Michelin plus performants prend un tour à un Schumacher désemparé en Bridgestone. Avant de ressortir d'un pit stop sur trois roues. Une jubilation pour les fans d'Hitchcock et d'un Button halluciné.
Avec qui on pourrait revoir ça dimanche : là, tout est possible, avec tout le monde ! Avec un nouveau vainqueur quand même.

2008 : Massa le maudit, Kovalainen le béni

Quoi de plus cruel qu'abandonner en tête sur une rupture mécanique en vue de l'arrivée ? Alors qu'on pense ce Grand Prix de Hongrie 2008 réglé, le destin frappe Felipe Massa (Ferrari).
Le Brésilien, en voyant ses illusions partir en fumée à quatre tours du but, pense aux 10 points de cette victoire qui l'auraient remis en tête du Mondial. 10 points qui lui auraient offert le titre au bout du compte. La Hongrie, plus qu'une étape, un véritable tournant…
Avec qui on pourrait revoir ça dimanche : N'importe qui mais pas Felipe Massa ni Nico Rosberg, seulement délogé de la première place l'an dernier par une voiture de sécurité. Qui dans le costume du veinard, autrement ? En 2008, on avait vu surgir l'outsider Heikki Kovalainen (McLaren). Encore un Finlandais pour sa première victoire ? Valterri Bottas, donc ?
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Felipe Massa (Ferrari), leader contraint à l'abandon à quatre tours de l'arrivée au Grand Prix de Hongrie 2008

Crédit: Eurosport

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