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Lewis Hamilton (Mercedes) : "Incroyable d'entendre que je dépasse Michael Schumacher"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 25/07/2016 à 08:13 GMT+2

GRAND PRIX DE HONGRIE - Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté une 48e victoire dimanche. Mais pas n'importe laquelle puisqu'elle l'intronise plus grand vainqueur au Hungaroring. Devant Michael Schumacher (Ferrari).

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Hongrie 2016

Crédit: Panoramic

Lewis Hamilton se déclare rarement sensible aux records avant les épreuves mais se montre conscient de sa place dans l'histoire une fois franchi le cap. Dimanche, il a pris une place à part dans celle du Grand Prix de Hongrie et n'a pas résisté à l'évocation de ses cinq victoires au Hungaroring - en dix ans - qui surpassent désormais celle de l'immense Michael Schumacher.
Il n'a pas la moitié des titres du septuple champion du monde allemand et à peine plus de la moitié de ses victoires (48 contre 91) mais l'accomplissement est remarquable. "C'est incroyable d'entendre ça, que je dépasse Michael Schumacher, car je le voyais gagner ici quand j'étais un jeune pilote", a-t-il dit. "Je n'aurais pas su comment le faire sans tous les gens fantastiques qui m'ont entouré dans mes écuries (McLaren et Mercedes). Quelle journée !"
Bougon après la qualification samedi, il est revenu sur l'épisode qui a fait passer sa pole position dans les mains de Nico Rosberg (Mercedes). "Il faut que les commissaires soient constants", a-t-il dit. "En cas de double drapeau jaune, il faut être prêt à s'arrêter. Nico n'a pas été pénalisé, donc ça veut dire que maintenant il est possible de ne perdre que 0"1 sous le régime des double drapeaux jaunes, qu'il suffit de lever un peu le pied. Ce n'était pas le cas auparavant, c'est ce qui s'est passé et Nico n'a pas été pénalisé. Ça doit être absolument clarifié avant le prochain Grand Prix (ndlr : Allemagne, le 31 juillet)."

Doigt d'honneur à Gutiérrez

Dimanche, le triple champion du monde a fait preuve de caractère pour surpasser la déception. Ça a commencé par un coup d'œil dans les rétroviseurs pour bloquer Max Verstappen (Red Bull) sur la droite de la piste, qu'il a conservée pour virer devant un Nico Rosberg (Mercedes) débordé par Daniel Ricciardo (Red Bull).
"Je me suis fait plaisir dans ce Grand Prix", a-t-il confié. "C'était une belle bagarre entre nous trois", a-t-il repris. "Tout s'est joué au départ. Par rapport aux essais, j'ai bien contrôlé la course, mais je ne savais pas combien de temps mes pneus allaient tenir." C'est pour ça que Mercedes l'a appelé pour lui demander d'aller plus vite. Ce qu'il a refusé.
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Lewis Hamilton et Nico Rosberg (Mercedes) au Grand Prix de Hongrie 2016

Crédit: Panoramic

Puis, il s'est retrouvé en premier dans le trafic au cœur de la course, à faire le travail pour Rosberg. Jusqu'à un coup de stress et de sang pour tout dire (un doigt d'honneur) adressé au Mexicain Esteban Gutiérrez (Haas), allergiques aux drapeaux bleus et pénalisé pour ça, au 54e des 70 tours.
"C'était un peu compliqué avec les pilotes retardataires, mais j'ai réussi à garder un bon rythme et je n'ai pas fait d'erreur", a-t-il confirmé. Mais l'erreur le guettait. "Tout d'un coup j'ai réalisé que Nico était revenu juste derrière moi."
Un Grand Prix très physique, le plus dur depuis que je viens ici
Sur un écart au virage n°12 au 63e tour, il a effectivement vu son avance ramenée à 0"6 et son adversaire revenir dans sa zone DRS. Celle qui permet d'activer l'aileron arrière pour favoriser un dépassement. Mais il en avait sous la semelle et il a fait repasser l'écart de l'autre côté de la seconde.
En guise d'explication, il a rappelé que : "C'était un Grand Prix très physique, le plus dur depuis que je viens ici." Sur un bitume chauffé à 53°C, on le comprend.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix de Hongrie 2016
"J'aime beaucoup courir ici, notamment parce qu'il y a des filles superbes sur la grille de départ et dans toute la ville. Je vais faire la fête ce soir, après un bon dîner, et demain, j'irai un peu visiter", a-t-il ajouté.
J'ai un moteur à changer
Leader du Mondial 2016 pour la première fois, il a rappelé au micro de Canal+ qu'il restait en sursis : "La saison est encore longue, j'ai un moteur à changer." Effectivement, il encore a roulé dimanche avec son cinquième turbo et son cinquième récupérateur d'énergie (thermique) MGU-H. Il devra en changer tôt ou tard et le dépassement du quota maximal réglementaire lui occasionnera un recul de 10 places sur la grille.
Le moment venu, Mercedes refera son moteur totalement sur un week-end en changeant aussi le V6, l'unité de stockage (batterie) et la centrale électronique de sa W07. Un cumul de pénalité que le condamnera à partir dernier. Ce devrait être sur un circuit où les dépassements sont réputés plus faciles. Spa-Francorchamps ou Monza donc.
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