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FORMULE 1 - Gasly (Toro Rosso) a dû s'armer de patience et doit maintenant vite faire ses preuves

ParAFP

Publié 30/09/2017 à 16:52 GMT+2

GRAND PRIX DE MALAISIE - Pierre Gasly (Toro Rosso) a longtemps rangé son frein avant d'avoir sa chance en F1. Désormais, Il a deux manches pour étaler ses (nombreuses) qualités.

Pierre Gasly (Toro Rosso) lors des essais libres du Grand Prix de Malaisie 2017

Crédit: Getty Images

"Très vite", "travailleur", "pro", "étonnamment mature"... De l'avis général, le Français Pierre Gasly a toutes les qualités pour rouler en Formule 1. Pourtant il aura dû patienter jusqu'au Grand Prix de Malaisie dimanche pour prendre un premier départ avec Toro Rosso. A ses côtés sur la grille, Carlos Sainz Jr, Max Verstappen ou encore Esteban Ocon, croisés dans les catégories inférieures, se sont vu offrir un baquet avant lui, et l'on a pu craindre que, pour des raisons politiques ou financières, Gasly ne passe pas le "cut".
Titré en 2016 en GP2, l'antichambre de la F1, le pilote de 21 ans a rapidement compris que son accession dans la catégorie reine l'année suivante n'était pas une évidence. Le coup a été dur à encaisser, confirment ses proches, mais le natif de Rouen a attendu son heure. Il a continué de jouer les troisièmes pilotes pour Red Bull, dont il a rejoint la filière "jeunes" en 2013, et s'est exilé au Japon pour courir en Super Formula, dont il est 2e à 0,5 point du leader avec une manche à disputer.
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Pierre Gasly (Toro Rosso) lors des essais libres du Grand Prix de Malaisie

Crédit: Getty Images

Patience et bons résultats ont payé. Mardi matin, à quatre jours du rendez-vous malaisien, Gasly ans a appris sa titularisation "pour les grands prix à venir" dans le baquet jusque-là occupé par le Russe Daniil Kvyat. A lui de faire ses preuves pour espérer disputer la saison complète en 2018.

"Il est encore sous-évalué"

Interrogé par l'AFP vendredi, l'influent Dr. Helmut Marko, responsable des jeunes pilotes chez Red Bull, a éludé : "Je ne peux rien vous dire pour l'instant. Attendons l'après course pour nous faire une impression." Mais ceux qui l'ont croisé en compétition depuis l'âge de neuf ans - après des débuts trois ans plus tôt sur le kart de son ami d'enfance Esteban Ocon, comme l'a raconté ce week-end le pilote Force India - n'ont guère de doute sur la suite.
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Pierre Gasly (Toro Rosso) sur le circuit de Sepang lors des essais libres du Grand Prix de Malaisie 2017

Crédit: Getty Images

"Pierre ne peut que monter en puissance de manière extraordinaire", estime Antoine Okla, ingénieur avec lequel Gasly a collaboré chez Dams en GP2 en 2015. "Pour moi, il est encore sous-évalué." Et de décrire un pilote "drôle et attachant, respirant la joie de vivre", au niveau d'exigence envers lui-même et les autres qu'il n'avait "jamais vu". "Il travaille toujours le détail, ça fait partie de sa signature", abonde Sarah Abadie, directrice d'équipe de Tech 1 Racing, avec laquelle le jeune pilote, qu'elle qualifie de "profondément gentil", est devenu champion d'Europe en Formule Renault 2.0 en 2013.

Il a choisi le n°10... comme Zidane

Outre une grande attention portée à sa condition physique, il peut passer des heures avec ses ingénieurs à analyser les données de sa monoplace. "On n'était jamais rassasiés", se souvient Okla. "C'est un de ses points forts", ajoute René Rosin, son patron chez Prema Racing l'an dernier. "Il donne envie à l'équipe de travailler aussi dur que lui pour réussir". Sa mère, Pascale, a été une des premières spectatrices de ce "culte de l'effort permanent". "On a su tout petit qu'il était différent des autres, avec cette volonté incroyable", raconte celle qui épaule énormément son fils depuis ses débuts.
"Toute la famille est impliquée dans son parcours", confie-t-elle. Cela tombe bien : le sport automobile est une passion familiale, pratiquée par son grand-père, sa grand-mère, son père et trois de ses quatre frères. "Etre en F1, c'est bien", poursuit-elle. "Mais lui veut être champion du monde." En adoptant le N.10 - qu'il portait déjà en 2013, "une année charnière dans sa carrière" -, Pierre Gasly s'est placé sous l'égide du plus célèbre des champions du monde français, Zinédine Zidane, dont il est "fan".
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