Grand Prix de Monaco, essais libres 2 : Fernando Alonso galvanise Ferrari

Il s'était plaint mercredi de ne recevoir des compliments que de l'extérieur, émanant en l'occurrence de Dieter Zetsche, le P-DG de Daimler AG, maison-mère de la firme à l'étoile, mais son président Luca di Montezemolo lui avait boosté le moral ce matin en attestant officiellement qu'il donnait "200% à toutes les courses". Jeudi après-midi, Fernando Alonso ne s'est pas montré ingrat en allant chercher le meilleur tour des essais libres 2 du Grand Prix de Monaco, la cinquième manche du Mondial. Sur une piste pas encore tout à fait sèche, le champion du monde 2005 et 2006 a pris certains risques pour demeurer imbattable en 1'18"482. Même Lewis Hamilton (Mercedes), deuxième à 0"419, et Sebastian Vettel (Red Bull), troisième à 0"535, n'ont pas insisté.

L'Espagnol avait estimé en arrivant à Monaco que c'était plus sûrement Red Bull qui pourrait rompre l'invincibilité de Mercedes dimanche, mais il a tout fait pour offrir un répit médiatique à une équipe en difficulté depuis le début de la saison ; sachant qu'il ne devrait pouvoir répéter sa performance samedi en raison du beau temps annoncé. Techniquement, il ne retiendra sûrement pas grand-chose non plus de ses 15 tours, dont il a couvert seulement une poignée en "super tendre", mais il a au moins pu retrouver ses repères au contraire de son coéquipier, Kimi Räikkönen, stoppé après quatre tours à cause d'un souci de boîte de vitesses.

Boudé pendant les quarante premières minutes à l'exception de Valtteri Bottas (Williams), le tracé a retrouvé progressivement de l'activité jusqu'à souffrir de trafic dans les ultimes minutes. Dans ces conditions, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) et Valtteri Bottas (Williams) sont quand même parvenus à faire un tour "clair" pour compléter le Top 5, à respectivement 0"869 et 0"939. Il ont devancé un groupe composé de Sergio Pérez, Nico Hülkenberg (Force India), Jenson Button (McLaren) et Daniel Ricciardo (Red Bull), situés entre 1"1 et 1"3 du performer du jour.