Grand Prix de Monaco : on va en parler à Monaco

Le deal est simple : pour l'ensemble des 19 grands prix, chaque pilote dispose de cinq groupes propulseurs, chaque unité étant elle-même divisée en six sous-ensembles. Un groupe propulseur peut ainsi être changé entièrement et partiellement. Le problème est qu'après seulement cinq grands prix, des pilotes ont déjà dû opérer pas mal de renouvellements. C'est spécialement vrai dans le camp Renault pour Sebastian Vettel (Red Bull), Pastor Maldonado (Lotus) et Kamui Kobayashi (Caterham). A Monaco, ces pilotes vont piloter avec le spectre de se retrouver bientôt à cours de jokers.

On le sait, le statut de pilote d'Etat accordé à Pastor Maldonado à travers une contribution de 35 millions d'euros annuels ne plaît pas à tout le monde au Venezuela, vu ce que le vainqueur du Grand Prix d'Espagne 2012 en fait encore cette année. Le ministre des sports vénézuélien, voulant peut-être se donner bonne conscience après un scandale de détournements de subventions à des pilotes nationaux, a annoncé mardi "la fin des pétrodollars", mais on en n'est pas là selon le premier intéressé. "C'était exactement la même chose l'an dernier, et je suis pourtant toujours en F1", a rétorqué la tête brûlée de Lotus, dans le paddock de Monaco. Là où on a du mal à le suivre, c'est lorsqu'il affirme que PDVSA n'est pas son sponsor mais celui de l'équipe - alors que son claquage de porte chez Williams a coûté 25M€ - et qu'il ne connaît pas réellement la situation… PDVSA, qui a éclipsé Total de la carrosserie de la E22, apporte un quart du budget de l'écurie d'Enstone et le sujet reste sensible.

Bernie Ecclestone avait récemment révélé l'existence d'un projet Grand Prix de France 2015 à Magny-Cours. Cette semaine, Serge Saulnier, directeur du circuit nivernais, a confirmé travailler sur un montage financier impliquant la région Bourgogne, le département de la Nièvre et ses voisins du Cher et de l'Allier. Avec un prix du plateau sympathique à l'échelle ecclestonien puisqu'il serait inférieur à 20M€.

"Récupérer de l'énergie est une tâche relativement facile à Monaco vu le nombre de zones de freinage qu'offre le circuit", explique Rémi Taffin, motoriste chez Renault. "L'ensemble des 19 virages du tracé se négociant à moins de 100 km/h, le MGU-K aura largement l'occasion de se recharger sur un tour."

En revanche, avec moins de 30 secondes de pleine charge moteur sur un tour, il se peut que le MGU-H ne participe pas à la récupération d'énergie, sa contribution se révélant particulièrement faible.

Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) : "Quand j’ai roulé en Formule Renault 3.5, j’étais nul ! J’avais l’appréhension des rails. Alors, quand je suis arrivé en F1, j’ai décidé d’y aller crescendo. Et, en plein milieu d’une séance d’essais libres, j’ai débranché le cerveau et, tout d’un coup, j’étais bien. Depuis, ça se passe bien."

Avec Sakhir, Monaco est le circuit régulier du Championnat où Lewis Hamilton (Mercedes) n'a jamais fait la pole position.

Nico Rosberg (Mercedes), tenu de réagir en tant de quadruple Poulidor de Lewis Hamilton, délogé de sa place de numéro un mondial des pilotes.

Lewis Hamilton (100 points) a pris le pouvoir en Espagne mais Nico Rosberg reste à trois points. Derrière, un double break sépare le Britannique du troisième, Alonso, qui totalise 49 unités. Mercedes caracole chez les Constructeurs, avec 197 contre 84 à Red Bull, qui considère déjà avoir perdu son titre.