Lewis Hamilton (Mercedes) magistral vainqueur, son coéquipier Nico Rosberg finit 7e

Les courses sous la pluie sont une providence pour les audacieux en cela qu'elles redonnent les pleins pouvoirs aux pilotes, les mieux à mêmes de juger les conditions de roulage et ce qui leur convient en termes de stratégie pneumatique.

Dimanche, les rues détrempées de Monaco étaient donc un cadre parfait pour Lewis Hamilton, qui a donné une formidable leçon tactique pour un 44e triomphe qu'il attendait depuis le Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique, soit huit meetings.

Qualifié troisième, le Britannique s'est d'abord heurté à son coéquipier, Nico Rosberg, avant de le passer sur ordre de Mercedes en raison d'une surchauffe des freins de la W07 n°6. "On a avait trop bouché les écopes de Nico. C'est de notre faute", a reconnu Toto Wolff, le directeur d'équipe.

Revenu sur le leader, l'homme de la pole position Daniel Ricciardo (Red Bull), au gré d'une piste qui s'asséchait, l'as à la Flèche d'argent n°44 a choisi de ne pas rentrer changer ses pneus "pluie" contre des "intermédiaire" pour passer directement aux "ultra tendre".

Ce pari, qui lui imposait de tenir le rythme sans dégrader ses gommes "pluie", était osé mais il lui a valu de passer l'Australien, il est vrai retardé à son stand qui cherchait ses "super tendre".

Une fois en tête, Hamilton s'est dès lors employé à fermer la porte à Ricciardo, parfois au prix d'une chicane coupée au port qui a laissé de marbre les commissaires du Grand Prix. Mais pas à court de panache, il a établi au 73e des 78 tours le meilleur chrono en course alors que la pluie se remettait à tomber.

L'Australien particulièrement déçu de cette nouvelle victoire échappée après le loupé stratégique du Grand Prix d'Espagne, Sergio Pérez (Force India) a résisté jusqu'au bout au retour de Sebastian Vettel (Ferrari) pour monter sur la troisième marche du podium. Le Mexicain et l'Allemand ont fini en "tendre", démontrant la variété des tactiques possibles en ce dimanche monégasque.

Fernando Alonso (McLaren) opiniâtre cinquième, Nico Hülkenberg (Force India) a soufflé dans les derniers hectomètres la 6e place à un Nico Rosberg (Mercedes) transparent.

Carlos Sainz (Toro Rosso), Jenson Button (McLaren) et Valtteri Bottas (Williams) ont refermé le Top 10 de cette 6e manche du Mondial qui a fait beaucoup de dégâts puisque sept pilotes ont renoncé, un record cette saison.