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"C'est très motivant"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/09/2010 à 11:50 GMT+2

Invité de "F1 à la Une" sur TF1, le président de la FIA Jean Todt a évoqué tous les sujets du moment : la bataille pour le titre en F1, les difficultés de Schumacher, le possible retour de Kimi Räikkönen en F1 ou sa lutte pour la sécurité routière qu'il juge "capitale".

2010 FIA Jean Todt

Crédit: AFP

Jean Todt, est-ce que le Grand Prix de Singapour qui se déroule en ville est plus excitant qu'un autre ?
J.T. : Plus excitant, non, différent, oui parce qu'il se déroule de nuit. Mais avec tout se qui a été mis en place pour éclairer le tracé, je ne pense pas que ça change grand chose pour les pilotes. C'est un circuit en ville comme l'est le tracé de Monaco. Ça fait deux circuits très spécifiques pendant la saison.
A cinq Grand Prix de la fin de la saison, cinq pilotes se tiennent en 24 points, est-ce que ça vous fait vibrer ?
J.T. : Je suis évidemment la bagarre avec un grand intérêt, avec passion même. Ça nous permet également de voir que le nouveau système de distribution des points est très convenant, approprié. C'est formidable. Il faut se rappeler qu'au premier Grand Prix à Bahreïn, tout le monde pensait que ça allait être ennuyeux. Finalement non. Les pilotes démontrent tout le contraire. Nous avons un championnat passionnant, ouvert. Je suis un petit peu triste pour Felipe Massa qui n'a pas pu défendre toutes ses chances. Mais on a cinq pilotes et trois équipes qui peuvent encore être titrés.
Un mot sur Fernando Alonso, le nouveau venu de la Scuderia Ferrari...
J.T. : Je connais bien la Scuderia, je connais moins bien Fernando Alonso. Il est claire qu’il fait partie des meilleurs pilotes. C’est un garçon extrêmement déterminé, ambitieux, qui a un grand talent.
Pensez-vous que Michael Schumacher a eu raison de revenir à sa carrière de pilote ?
J.T. : C'est son choix. Je pense que c'est formidable à 40 ans de pouvoir être maitre de son destin. Il a eu envie. La course lui manquait et il avait besoin de cette adrénaline. Pour la Formule 1, c'est très bien car tout le monde en parle. Cela étant, on aimerait le voir devant son équipier mais il n'a pas une voiture formidable.
Est-ce que ça vous surprend de le voir presque systématiquement derrière Nico Rosberg, son équipier ?
J.T. : Non. Ça fait trois ans qu'il n'avait pas piloté une voiture de course. Il est régulièrement à deux ou trois dixièmes de son équipier. C'est relativement peu. L'année prochaine, s'il a une meilleure voiture et une motivation supplémentaire, alors il pourra de nouveau se battre pour la victoire. En tout cas, je lui souhaite.
Qui est pour vous le mieux armé pour décrocher le titre mondial en fin de saison et qui possède la voiture la plus performante du plateau ?
J.T. : Sur les trois derniers Grand Prix, la Ferrari a été la voiture la plus performante avec Alonso. Si la tendance se poursuit, je pense qu'il a une grande chance pour la fin du championnat. Mais c'est un peu prématuré pour tirer des conclusions.
Comment jugez-vous ce qui se passe au sein de l'écurie Red Bull ?
J.T. : Mark Webber a étonné cette saison. On pensait qu'il allait être dominé par Sebastian Vettel mais il a fait preuve de constance et de régularité. Ils ont également fait plus d'erreurs que leurs concurrents directs notamment McLaren qui possède une voiture moins performante mais qui a décroché des résultats plus constants. Si Button n'avait pas été accroché par Vettel à Spa, il serait encore mieux placé au championnat. Tout est encore ouvert et Red Bull a encore une chance. Ils avaient la meilleure voiture mais je ne sais pas s'ils l'ont encore. Peut-être que la Ferrari est devenue meilleure.
Avez-vous le temps de rester focaliser sur la Formule 1 qui a été votre activité principale pendant de nombreuses années ?
J.T. : Je répartis mon temps de manière différente évidemment. Nous avons des équipes qui travaillent plus spécifiquement sur la Formule 1, sur le rallye, sur le tourisme ainsi que sur la partie mobilité dont on ne parle pas beaucoup mais qui est capitale à mes yeux. Nous sommes par exemple engagés dans une bataille terrible pour la sécurité routière dans le monde.
Que pouvons-nous faire pour améliorer cette sécurité dans les pays occidentaux ?
J.T. : Tout dépend des pays. Il y a des progrès remarquables qui ont été effectués notamment en France, en Europe, en Amérique du nord et en Australie où le taux d'accident a été divisé par deux. Au contraire dans les pays en développement, le nombre d'accident a été multiplié par deux. On se pose la question pour savoir ce qu'il faut faire dans ces pays-là : éducation, infrastructure, réseaux routiers, discipline... Nous essayons d'impliquer également les grands constructeurs sur l'application de nouvelles technologies comme les contrôles de stabilité qui ont permis de sauver 16% de vie humaine dans le monde. La baisse de la mortalité sur les routes est une lutte formidable. C'est très motivant.
La période des transferts approche et l'on parle du retour de Kimi Räikkönen en Formule 1. Est-ce que vous y croyez ?
J.T. : C'est trop tôt pour le dire. Kimi avait envie de se rafraichir parce que la F1 c'est très lourd. L'ambiance est souvent difficile. En rallye, il a trouvé une bouffée d'oxygène. Il s'est aussi rendu compte que c'était très difficile mais il est évident qu'il doit conserver une certaine nostalgie de la F1.
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