Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Les trois enjeux du Grand Prix de Singapour

ParF1i

Mis à jour 16/09/2016 à 00:06 GMT+2

Entre le tracé urbain du circuit ou encore la stratégie : les enjeux sont multiples pour ce Grand Prix de Singapour.

Le Grand Prix de Singapour en 2016

Crédit: Panoramic

Guérilla urbaine ?

La suprématie actuelle des Flèches d’argent est telle que chaque course offrant la perspective d’une autre issue qu’une victoire des bolides argentés est attendue avec une impatience rare. Comme à Monaco, c’est la Red Bull qui paraît être la plus sérieuse rivale de la Mercedes, sur un circuit où sa devancière était complètement hors du coup en 2015. L’an passé, toutefois, c’est Sebastian Vettel qui avait illuminé la nuit de Singapour, en s’imposant à partir de la pole position – l’une des trois seules poles, sur les 52 Grands Prix de l’ère hybride, à ne pas avoir été décrochées par une Mercedes (les deux autres étant les poles de Felipe Massa en Autriche en 2014 et de Daniel Ricciardo à Monaco cette saison).

Depuis 2011, Vettel et Hamilton se partagent les poles et les victoires à Marina Bay. Ricciardo et Verstappen semblent toutefois des candidats sérieux à la victoire cette année, le tracé urbain du circuit convenant parfaitement au concept high dowforce de la RB12 et à son excellente motricité. Les chances de briller seraient encore plus élevées si Renault introduisait ce week-end une évolution de son V6, comme il l’avait fait en Principauté (l’autre meilleure occasion de résultat pour Milton Keynes sur le papier).
Paddy Lowe et ses collègues ont travaillé d’arrache-pied pour comprendre le fiasco de l’an passé et y remédier
L’Australien, qui avait terminé deuxième l’an passé, aura à cœur de saisir sa chance après sa victoire perdue sur le Rocher à la suite d’une erreur de son équipe lors du pitstop. Éblouissante à Monaco, sa rapidité sur un tour devrait l’y aider, car un bon départ est crucial à Singapour étant donné la difficulté à dépasser (la zone de DRS entre les virages 5 et 7 est presque la seule zone où doubler).

Reste que Paddy Lowe et ses collègues ont travaillé d’arrache-pied pour comprendre le fiasco de l’an passé et y remédier. Gageons que les ingénieurs de Brackley sont très motivés pour prendre leur revanche. S’ils sont parvenus à mettre le doigt sur la cause du problème, Lewis Hamilton et Nico Rosberg – qui prendra part à son 200e Grand Prix dimanche – seront à nouveau les favoris, même si les Flèches d’argent ont régulièrement souffert de problèmes de fiabilité dans la ville-État (panne électronique pour Rosberg en 2014, accélérateur déficient pour Hamilton en 2015). La pression repose plus sur les épaules du Britannique (dont l’avance a fondu de 19 à 2 points en deux courses), qui devra prendre un meilleur départ qu’à Monza…
picture

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Italie 2016

Crédit: Panoramic

Imprévu et stratégie

Cela dit, une pole position n’est pas automatiquement synonyme de succès, vu le caractère foncièrement imprévisible de la course. Chacune des huit éditions du Grand Prix a en effet été marquée par l’entrée en piste de la voiture de sécurité, ce qui perturbe les stratégies prévues. En la matière, on prévoit une tactique à deux arrêts (avec l’enchaînement suivant : ultra-tendres, super-tendres, super-tendres), même si le super-soft a parfois donné du fil à retordre en course à certaines équipes (une tactique à un seul arrêt avec le pneu tendre, plus connu, est aussi envisageable mais plus lente a priori).

Par le passé, plusieurs pilotes sont montés sur le podium en exploitant largement la stratégie de l’undercut (qui consiste à s’arrêter avant la voiture qui vous précède pour exploiter l’avantage procuré par des gommes fraîches et gagner des places au moment où celle-ci observe son pitstop). Des plans plus originaux ont aussi fonctionné précédemment, comme celui de Force India de partir en gommes dures pour finir la course en pneus tendres. La VJM09 est traditionnellement à l’aise sur des tracés urbains, comme l’ont démontré les podiums de Sergio Pérez à Monaco et Bakou.
picture

Le circuit de Singapour, by night.

Crédit: AFP

Une chance pour McLaren ?

En raison de ce déroulement souvent inattendu et de l’impact plus faible du moteur, plusieurs écuries visent un bon résultat, comme Toro Rosso ou McLaren. Si les deux MP4-30 avaient abandonné l’an passé à cause d’une panne de transmission, Fernando Alonso s’était qualifié à la régulière en douzième position sur la grille de départ. Le V6 Honda a accompli de réels progrès depuis un an, et de gros points constituent donc un objectif réaliste. Jenson Button a déclaré qu’il espérait que les McLaren menaceraient les Ferrari sur la fin du championnat, et sur ce circuit en particulier, mais l’affirmation paraît un brin optimiste. Le Briannique, qui prendra une année sabbatique l'an prochain, voudra tirer sa (probable) révérence sur une bonne note.

En revanche, la lutte avec Toro Rosso promet, les deux écuries étant séparées par trois points seulement au classement provisoire. Malheureusement pour la squadra de Faenza, les bolides italiens ont souffert d’une fiabilité perfectible lors des dernières épreuves, et le pauvre Daniil Kvyat semble toujours avoir perdu ses sensations.
Retrouvez plus d’articles sur F1i
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité