Rosberg et Hamilton sont dans un mouchoir de poche (et il y a des chances que ça dure)

Après 14 des 21 Grands Prix de la saison 2016, deux points séparent Lewis Hamilton, le leader du championnat du monde, de son rival pour le titre, son coéquipier Nico Rosberg. Cet écart témoigne de l'âpre lutte que se livrent les comparses de Mercedes. Est-il exceptionnel ? Non : en 2014, le Britannique menait le Mondial de trois points par rapport à l'Allemand.

Par contre, ce qui est improbable c'est le delta qui a pu exister entre eux : de 43 points à l'avantage de Rosberg après les Grands Prix de Russie et d'Espagne, aux 19 unités au profit d'Hamilton au soir du Grand Prix d'Allemagne. Mais cette amplitude de 62 points s'explique en partie par le barème actuel offrant 25 points à un vainqueur.

Depuis la création du championnat du monde en 1950, neufs championnats seulement ont été aussi disputés que celui de cette année, voire plus. On a ainsi eu deux points entre les deux premiers après 14 courses en 1999, 2000 et 2007, un point en 1981, 1983, 1997 et 2008 et une égalité parfaite en 1974 et 1998.

Qu'est-ce qui fera la différence entre les pilotes Mercedes lors des sept dernières courses ? Impossible à dire. Lewis Hamilton a seulement avancé jeudi l'hypothèse la plus redoutable, à savoir sa capacité ou celle de Rosberg à convertir une pole position en leadership au premier virage. C'est pour l'instant ce qui a rythmé le duel et on peut le regretter.

En espérant qu'un impondérable ne mette fin au suspense, on peut rappeler que 10 saisons à 15 Grands Prix ou plus ont connu leur dénouement à la dernière course, pour deux points ou moins. La dernière fois, c'était en 2008, à l'avantage de Lewis Hamilton (McLaren) sur Felipe Massa (Ferrari).