Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique 2014 : On va en parler à Austin

Caterham et Marussia criblées de dettes et placées sous administration judiciaire, il n'y a donc que 9 écuries et 18 voitures inscrites pour le Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique. Ce plateau, le plus faible depuis 2005 (la course boycottée à Indianapolis), pourrait encore se réduire l'an prochain si une écurie comme Sauber, qui s'intéresse à des pilotes de moins en moins bien référencés, venait à renoncer. Contractuellement, Mercedes, Ferrari, Red Bull et McLaren sont tenus de louer une troisième voiture à des équipes en difficulté pour atteindre le quota de 20 monoplaces requis par les Accords Concorde, mais si ces dernières n'existent plus, il faudra trouver une autre solution.

Le design du drapeau russe est connu en Europe mais apparemment moins de l'autre côté de l'Atlantique. Tricolore à bandes horizontales blanche, bleu et rouge (de haut en bas), il s'est mué en drapeau des Pays-Bas à bandes rouge, blanche et bleu mercredi, sur le panneau signalant le garage de Daniil Kvyat (Toro Rosso). Une erreur qui a depuis été rectifiée par les organisateurs.

Le grand défaut de la voiture de sécurité étant de ne pas pouvoir être en permanence sur la zone à neutraliser, la Fédération internationale de l'automobile a étudiée depuis le grave accident de Jules Bianchi (Marussia) à Suzuka le concept de limitation de vitesse localisée. Vendredi, elle procèdera à une simulation de neutralisation, après chaque séance libre, en imposant un ralentissement sur une portion précise du circuit d'Austin. Les pilotes devraient être tenus d'abaisser leur vitesse de passage de 35% par rapport à un tour normal effectué sur le sec. La FIA jugera ensuite si cette limitation est bonne.

Pirelli avait apporté des pneus trop durs en 2012 et 2013 et dessiné une course à un arrêt pour le vainqueur. Cette année, le manufacturier italien a voulu ouvrir l'éventail des possibilités stratégiques en choisissant les "medium" et les "tendre". On pourrait continuer de voir des partisans de la halte unique vers le 20e tour mais surtout des adaptes des deux arrêts, vers les 15e et 37e tours.

Les sections les plus difficiles ont été inspirées de quelques-uns des plus fameux virages de par le monde, rappelle McLaren. Le secteur 1 contient quelques courbes alertes (n°3, 4 et 5) similaires à Maggotts-Becketts, à Silverstone ; le secteur 2 referme un virage qui ressemble au "S de Senna" à Interlagos ; le dernier secteur développe un long droit à multiples cordes rappelant le virage 8 de l'Istanbul Park.

"L’altitude joue un rôle important à Austin puisque la piste épouse les contours du paysage et offre un dénivelé prononcé. En fonction des changements d’inclinaison, le régime moteur et la vitesse de rotation du turbo varient tout au long du tour, obligeant les écuries à ajuster constamment leurs réglages pour atteindre la performance optimale", souligne Renault Sport F1.

Rémi Taffin, directeur des activités piste de Renault Sport F1 : "Nous abordons les trois derniers rendez-vous de la saison et la fiabilité commence à devenir véritablement un sujet majeur de préoccupation. Tout le monde se montre d'ailleurs légèrement anxieux à l'idée de courir sur un circuit aussi exigeant à cette période de l'année, l'ensemble des pièces affichant un kilométrage élevé."

Kimi Räikkönen (Ferrari) : "Je suis sûr que nous pouvons avoir un bon package l’an prochain. Je suis sûr que nous progresserons grandement et que nous nous battrons aux avant-postes et que les choses auront progressé. Nous savons où se situent les problèmes, et je pense que l’équipe prendra les bonnes décisions pour résoudre nos problèmes."

Lewis Hamilton peut devenir le sixième pilote vainqueur cinq fois de suite dans une même saison. Tous ceux qui y sont parvenus ont gagné le titre : Vettel (9 en 2013), Schumacher (7 en 2004, 6 en 2000, 5 en 2004), Brabham (5 en 1960), Clark (5 en 1965) et Mansell (5 en 1992).

Cette épreuve étasunienne assurera à Mercedes le titre Pilotes pour peu que le numéro trois mondial Daniel Ricciardo (Red Bull) ne puisse réduire son retard de 92 à 74 points maxi sur le leader du Championnat dimanche soir. Fort d'une quatrième victoire consécutive en Russie il y a trois semaines, Lewis Hamilton dispose de 17 points d'avance sur Nico Rosberg. En prenant au moins 8 points à l'Allemand au COTA, Hamilton pourrait s'offrir l'opportunité mathématique de remporter le titre dès le Grand Prix du Brésil, le 9 novembre.