Nico Rosberg (Mercedes), 5e : "C'était un peu la misère"

Difficile d'avoir des propos mesurés à chaud après un Grand Prix si frustrant. C'est pourtant ce que Nico Rosberg est parvenu à faire dimanche. Tassé par son collègue de Mercedes, Lewis Hamilton, au premier virage, l'Allemand s'est retrouvé neuvième pour attaquer une remontée gâchée par une crevaison lente qui lui a coûté un arrêt supplémentaire. Et sûrement la quatrième place qu'il n'a jamais pu ravir dans le final à Max Verstappen (Red Bull) en raison d'un problème de consommation.

Face au Néerlandais réfractaire, il a porté une attaque ultime qui l'a expédié en tête-à-queue à la chicane. Cela ne lui a heureusement pas fait perdre de place.

"Vettel a eu le meilleur départ, moi c'était pas mal et Lewis très mauvais", a raconté Nico Rosberg, au micro de Canal+. "A Barcelone, j'ai fait l'extérieur sur lui et ça a très bien marché. Je devais essayer la même chose, parce que sinon j'acceptais de rester derrière. Donc j'ai essayé et lui, limite, limite, agressif, il m'a touché, il m'a élargi et j'ai été dehors. C'est comme ça, c'est la course."

Sur Sky Sports, il a quand même précisé : "J'étais furax sur le moment"

"C'est mon job de regarder, pour que sur une bataille comme ça, j'arrive à sortir devant et aujourd'hui je n'ai pas réussi à faire ça", a-t-il poursuivi, pour Canal+. "Là, j'ai perdu évidemment beaucoup de places et ça m'a coûté cher. Ensuite j'ai aussi eu le pneu qui s'est dégonflé. Donc il y a eu un peu de tout. C'était un peu la misère."

Lewis Hamilton vainqueur, le n°1 mondial allemand repart de Montréal avec un reliquat de neuf points d'avance sur son coéquipier de Mercedes. "Je n'ai pas pensé à ça. Je suis un peu dégouté aujourd'hui", a-t-il conclu.

Année après année, les difficultés se confirment pour Nico Rosberg en Amérique du Nord puisqu'il n'a jamais gagné au Canada ni aux Etats-Unis d'Amérique.