Avec la victoire de Max Verstappen, Red Bull met la pression sur McLaren

Elle commence à se faire senir. La victoire de Max Verstappen au Grand Prix de Malaisie dimanche dernier met la pression sur les épaules de McLaren. En effet, le succès du Néerlandais, acquis sur une piste sèche, est venu prouver que l’on pouvait gagner à la régulière en étant motorisé par un V6 Renault, même s’il a bénéficié, il est vrai, de problèmes moteur sur les deux Ferrari. Mal née en raison d’un problème de calibration de la soufflerie de Milton Keynes, la RB13 a reçu des évolutions à chaque épreuve, au point de faire dire à Helmut Marko que Verstappen et Ricciardo disposaient maintenant du meilleur châssis de la grille.

Bien qu’il faille prendre les déclarations du conseiller autrichien avec des pincettes, force est de constater que la RB13 a effectivement progressé. Dimanche à Sepang, le pilote hollandais a terminé avec 1'30" d’avance sur la McLaren de Stoffel Vandoorne, classé septième à un tour. Il faut rester prudent sur les écarts de fin de course, mais on peut se poser une question : ces 90 secondes sont-elles dues uniquement au moteur V6 Honda, ou proviennent-elles aussi en partie du châssis de la MCL32 ? Autrement dit, qui, de Milton Keynes ou de Woking, possède la meilleure monoplace ?

S’il faudra attendre l’an prochain pour connaître la réponse à cette question, une statistique mérite d’être rappelée. Depuis 2014, Red Bull remporté sept Grands Prix avec un V6 Renault – presque toujours en profitant d’un faux pas de Mercedes, il est vrai. Mais l’écurie de Christian Horner a fait preuve d’opportunisme, en saisissant chaque occasion et en se montrant diablement efficace dans tous les autres paramètres de la performance (stratégie, arrêts au stand, exploitation des gommes, etc.).

Bref, McLaren devra prouver l’an prochain que son châssis est aussi bon qu’elle l’affirme depuis presque trois saisons. Les ingénieurs de Woking possèdent des données pour étayer leurs affirmations et savent de quoi ils parlent. Mais l’épreuve de la piste les mettra l’an prochain face à un défi certes moins démesuré que celui auquel ils ont fait face avec Honda, mais qui exposera davantage leurs éventuelles faiblesses.