En pole, Nico Rosberg (Mercedes) attaque son baroud d'honneur

Passé au laminoir cette saison par Lewis Hamilton (Mercedes) et pas plus tard qu'à Austin dimanche dernier, Nico Rosberg a encore de l'énergie pour se battre. D'abord pour essayer de finir la saison en force afin de prendre date pour 2016, ensuite pour arracher à Sebastian Vettel (Ferrari) une place de n°2 mondial dont il s'était satisfait à regret l'an dernier.

Samedi, l'Allemand a montré sa force de caractère en obtenant une quatrième pole position consécutive, sa cinquième annuelle et sa 20e en carrière, en effectuant un tour du circuit Frères Rodriguez de Mexico en 1'20"480, soit 0"188 plus rapide que son coéquipier triple champion du monde. Un tour meilleur témoin de trajectoires plus limpides que son rival, et d'options de réglages plus judicieuses.

"Je me suis bien senti tout le week-end et j'ai été rapide dans toutes les séances", a souligné Rosberg. Avant de se montrer un peu inquiet pour les 71 tours de course. "Ce sera peut-être un peu délicat pour les pneus, comme on a pu le voir vendredi", a-t-il reconnu. Il devra aussi surveiller son voisin de ligne sur la très longue ligne droite avant le premier virage, sachant qu'il n'a converti que deux de ses dix dernières pole positions en victoire.

"J'ai eu deux ou trois moments chauds quand la voiture est devenue spectaculaire mais j'ai peu de marge de progrès", a de son côté avoué le Britannique, qui pense que son choix technique sera plus payant dimanche à partir de 20h00.

Battu à la régulière mais finalement de peu (0"370) sur ce circuit de puissance, Sebastian Vettel (Ferrari), troisième, a essayé de semer la division entre des Gris toujours en froid. "Vous êtes vraiment sûrs que vous ne pouvez pas vous sortir tous les deux ? Oui ? Non ? Bon, j'aurais essayé", s'est amusé le quadruple champion du monde en conférence de presse.

En deuxième ligne, il aura dans sa proximité immédiate Daniil Kvyat (Red Bull), qui a pris la 4e place de grille pour un millième au détriment de son collègue de stand, Daniel Ricciardo. Alors que Valterri Bottas et Felipe Massa ont rangé leurs Williams en 3e ligne malgré les deux plus grosses vitesse de pointe.