La France fait le plein

Même la bête noire ne les arrête pas. Depuis l'Euro 1983, la France n'avait jamais réussi à venir à bout de la Grèce en match officiel. Treize matches de suite tous perdus. Une longue série noire. Très longue. Mais cette année, les Bleus ont changé. Et mardi, ils ont mis un terme à cette anomalie en s'offrant un sixième succès de rang en Pologne dans un match bizarre entre deux équipes déjà qualifiées et animées par l'envie d'éviter l'Espagne au prochain tour. Finalement, les Tricolores arriveront en quarts de finale invaincus et avec le meilleur calendrier possible.

Tony Parker et co aborderont le tableau final, jeudi à 18h15 (sauf modification) contre le quatrième de l'autre poule. Avec une longueur d'avance puisqu'ils auront un jour de repos mercredi pendant que leur futur adversaire suera sang et eau sur le parquet de Lodz et devra ensuite prendre à son tour la route de Katowice. Idéal pour retrouver le stade des demi-finales comme en 2003 et 2005 même si l'Espagne est désormais l'adversaire le plus probable des Bleus. En tout cas, tout semble aller dans le bon sens. Cette victoire contre la Grèce donnant encore un peu plus de confiance à la troupe de Vincent Collet. Et pas seulement car elle met un terme à une série noire.

Une nouvelle corde est venue s'ajouter à l'arc tricolore. On savait les Français dotés d'un mental à toute épreuve, d'une grosse défense et d'un attaque de plus en plus riche. Mardi, le banc est venu démontrer qu'il était plus fourni qu'on pouvait le penser. Après Ali Traoré, bon sur tout l'Euro, et Yannick Bokolo, essentiel face à la Croatie, c'était au tour d'Alain Koffi de s'illustrer, pour la première fois du tournoi.

Le MVP français de la Pro A a été monstrueux en première période. Ses 14 points, 4 rebonds et 1 contre en 14 minutes ont permis aux Bleus d'effacer un retard de -9 avant de prendre la direction des opérations (33-26, 17e). Et ensuite, ses autres camarades habitués à cirer le banc ont pris le relais. Si Vincent Collet avait émis le désir de faire un peu souffler ses cadres, les Koffi, Diot, Jeanneau, Traoré ou Bokolo lui ont permis de le faire plus qu'attendu.

La France s'est même offert le luxe de terminer la rencontre avec Florent Piétrus, Boris Diaw et même Tony Parker sur le banc. Histoire de laisser Nando de Colo prendre les choses en main en marquant deux lancers avant de planter le shoot victorieux. Voilà de quoi arriver en quart avec le plein de confiance. En attendant de connaître leur prochain adversaire, les Bleus vont désormais tout faire pour ne pas se relâcher au pire des moments.

France : Parker (12 pts, 4 rbds, 2 pds en 21 min), Batum (8 pts, 4 rbds en 19 min), Diaw (1 rbd, 1 pd en 19 min), Piétrus (2 pts en 14min), Turiaf (4 pts, 2 rbds en 14 min), puis Diot (3 pts, 3 rbds en 19 min), Jeanneau (2 pts, 2 rbds, 2 pds en 13 min), Bokolo (10 pts, 3 rbds, 1 pd en 17 min), De Colo (6 pts, 3 rbds, 1 pd en 10 min), Koffi (14 pts, 6 rbds, 1 pd en 25 min), Traoré (10 pts, 3 rbds en 19 min), Mahinmi.

Grèce : Kalampokis (2 pts, 2 rbds), Bourousis (8 pts, 10 rbds, 1 pd), Zisis (4 pts, 2 rbds), Spanoulis (16 pts, 3 rbds, 2 pds), Calathes (7 pts, 4 rbds), Fotsis (9 pts, 4 rbds, 3 pds), Printezis, Glyniadakis, Kaimakoglou (4 pts, 3 rbds), Perperoglou (7 pts, 1 rbd, 4 pds), Schortsanitis (12 pts, 2 rbds).

Les Bleus défieront soit la Pologne, à condition qu'elle batte l'Espagne, peu importe les autres résultats. Soit la Serbie, si elle perd contre la Lituanie, déjà éliminée, et que l'Espagne bat la Pologne. Soit donc le champion du monde espagnol, s'il bat la Pologne et que la Serbie bat la Lituanie.