Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Le circuit de Monaco à la loupe

ParF1i

Mis à jour 22/05/2014 à 09:23 GMT+2

Parce qu'il ne ressemble à aucun autre (et il s'en faut de beaucoup), le circuit de Monaco fascine autant qu'il intrigue les pilotes.

L'écrin unique du circuit de Monaco.

Crédit: Panoramic

"Rouler à Monte Carlo, c’est comme faire du vélo dans votre maison", disait le triple Champion du monde Nelson Piquet, qui ne l’a jamais emporté sur le Rocher. Cette métaphore en dit long. "C’est un circuit très piégeux, impitoyable, il est facile d’y faire des erreurs et de voir sortir la voiture de sécurité, indique Adrian Sutil. Le risque est élevé ici et cela peut déboucher sur différentes situations… Cela peut bien marcher pour vous, ou tout le contraire."
Le défi est là : des rues du quotidien empruntées à une vitesse maximale de 285 km/h. Plus que les autres pilotes, c’est le circuit étriqué qui représente ici le premier rival, comme en témoigne l’expérience de Jean-Éric Vergne. "Quand j’ai roulé en Formule Renault 3.5, j’étais nul ! J’avais l’appréhension des rails, confie-t-il. Alors, quand je suis arrivé en F1, j’ai décidé d’y aller crescendo. Et, en plein milieu d’une séance d’essais libres, j’ai débranché le cerveau et, tout d’un coup, j’étais bien. Depuis, ça se passe bien."
Reste que ce Grand Prix monégasque est le plus lent de la saison avec une vitesse moyenne d’à peine 158 km/h. Le tracé est également le plus court avec ses 3,340 km. Mais l’impression de vitesse reste incroyable pour les pilotes au vu de la proximité des rails et des bâtiments de Monte Carlo. La piste fait par endroit 5 à 6 mètres de large, contre environ 15 mètres pour les circuits modernes.

33 kilomètres de rails

"La vitesse moyenne est la plus basse de la saison, mais ça parait tellement rapide, indique Jenson Button, vainqueur sur le Rocher en 2009. La piste est assez étroite par endroit et il y a quelques sections rapides. Un tour de qualification ici est une expérience exaltante pour un pilote. Vous empruntez les virages jusqu’à la limite et vous léchez tous les rails en sortie. Vous devez être parfait au centimètre près durant 78 tours."
Ces rails que tutoient sans arrêt les pilotes dans Monaco sont nombreux : pas moins de 33 kilomètres de ces barrières sont installés pour transformer la ville en circuit (qui n’est pourtant long que de 3 kilomètres !). Ce tracé comporte 19 virages devenus légendaires, comme celui de Sainte Devote (T1), du Bureau de Tabac (T12) ou de La Rascasse (T17). L’épingle du Loews (T6) est quant à elle la courbe la plus lente du calendrier : elle n’est abordée qu’à 45 km/h, en première vitesse. À l’inverse, le célèbre virage du Tunnel (T9) est l’endroit du circuit où les pilotes restent le plus longtemps avec le pied au plancher, soit 7,5 secondes.
Les possibilités de dépassements, au sens où on l’entend, n’existent pas à Monaco. Aucun virage n’est réellement réputé pour offrir ce genre d’opportunité. La pole position est donc, plus qu’ailleurs, un enjeu capital. Mais peut-être pas autant qu’on le pense… Dans l’histoire du Grand Prix monégasque, la victoire est revenue 34 fois à un pilote autre que le poleman, et cela en 60 éditions ! L’exploit du Français Olivier Panis en 1996 fait également mentir ce cliché : il l’emporta à Monte-Carlo en s’étant élancé de la 14ème place. Comme quoi, tout est possible à Monaco...
picture

Monaco, le circuit où le mot "dépassement" est synonyme d'hérésie

Crédit: Panoramic

Retrouvez plus d’articles sur F1i
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité