La F1 est leur rêve ultime : voici comment ces deux jeunes talents s’imaginent l’accomplir

Oliver Rowland : Un pilote doit d’abord être rapide, agressif en piste. D’autres critères sont importants, mais celui-ci est le principal.

Nyck de Vries : Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y ait une qualité plus importante que les autres. Selon moi, un bon pilote est d’abord être complet. La vitesse, le comportement ou le mental sont autant de qualités primordiales.

O.R : Certainement. Les récents champions du monde ont toujours eu la monoplace la plus compétitive. Les budgets des écuries prennent également une place importante pour la conquête du titre. Mais il faut aussi que le pilote soit fort !

N.D.V : Les écuries ont la possibilité d’interpréter le règlement de différentes façons pour développer les monoplaces. Certaines écuries optent pour les bonnes solutions. Mais les équipes qui ont fait les mauvais choix ne peuvent revenir en arrière. Par exemple, McLaren dispose de deux pilotes champions du monde (Jenson Button et Fernando Alonso, NDLR), et rament pour accrocher un top 10. Mais gagner est toujours difficile, surtout à ce niveau. Par exemple, Nico Rosberg est un excellent pilote, mais Lewis a réussi à prendre le dessus.

O.R : C’est une écurie qui sait encadrer son pilote. En lui fournissant une bonne monoplace, en le soutenant mentalement. Sans un bon entourage professionnel, un pilote ne peut pas réussir.

N.D.V : Je ne pense pas être objectif. J’ai toujours fait partie du McLaren Driver Programme. C’est une écurie qui a un passé extraordinaire en F1, où la communication entre l’équipe et le pilote est importante. Maintenant que tout le monde se connaît bien, les ingénieurs arrivent à comprendre facilement nos besoins. On travaille dans la même direction. La domination de Vettel avec Red Bull entre 2010 et 2013 était aussi un exemple parfait. L’osmose était perceptible.

O.R : Lewis Hamilton. Pour moi, il est supérieur. C’est le pilote le plus rapide du plateau, il commet très peu d’erreurs en piste. Il fait le show, sur et en dehors du circuit. C’est un exemple.

N.D.V : Je n’en ai pas vraiment. J’essaie de m’inspirer des qualités de plusieurs pilotes. Pour atteindre leur niveau, ils ont forcément fait preuve d’une mentalité exceptionnelle. Ils sont donc tous exemplaires, pour ce sport comme pour d’autres. Fernando Alonso a une attitude particulière en piste, et un formidable palmarès. Mais pour le moment, Lewis Hamilton et Nico Rosberg sont les plus forts.

O.R : Silverstone, Spa et Monaco. Les trois sont des circuits mythiques. Mais gagner à domicile (en Formula Renault 3.5 Series, le 7 septembre dernier, NDLR), en Grande-Bretagne, sur un tracé fantastique comme celui de Silverstone, c’était vraiment un moment particulier. Ça reste mon meilleur souvenir de la saison.

N.D.V : Monaco est une épreuve particulière, prestigieuse. Mais c’est un circuit assez lent. Je préfère des tracés rapides, comme ceux de Silverstone et Spa-Francorchamps.

O.R : Devenir champion du monde de Formule 1. Mais je suis réaliste, je sais que cela sera très compliqué.

N.D.V : Être sacré en F1, évidemment. Accéder à la catégorie reine et faire partie des 20 meilleurs pilotes de la planète serait déjà extraordinaire.

Olivier Rowland, 23 ans, traverse la saison la plus aboutie de sa carrière avec l'équipe Fortec Motorsports. Le Britannique participe aux World Series by Renault. Alors qu'il dispute seulement sa deuxième saison complète en Formula Renault 3.5, le natif de Sheffield est actuellement leader de la catégorie.

Nyck de Vries est l’un des grands espoirs des World Series By Renault. Double champion du monde de karting en 2010 et 2011, titré en 2014 en catégorie Eurocup Formula Renault 2.0, il est actuellement 3ème du championnat Formula Renault 3.5. A seulement 20 ans, le Néerlandais peut envisager un bel avenir.