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F1 2013 - Laurent Mekies (Toro Rosso) : "Le DRS était devenu un jeu un peu dangereux"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/03/2013 à 11:58 GMT+1

Le Français Laurent Mekies, ingénieur en chef et responsable du département Performance de Toro Rosso, explique pourquoi il a fallu restreindre l'usage du DRS en 2013. Il décrit l'escalade dans laquelle étaient pris pilotes et équipes.

2013 Tests Montmelo Toro Rosso Mekies

Crédit: AFP

En 2011 et 2012, le dispositif d'ouverture de l'aileron arrière (Drag reduction system) était libre sur toute la longueur du circuit en essais, et réduit à une ou deux zones en grand prix, dans l'unique but de faciliter le dépassement d'un concurrent situé moins d'une seconde devant.
Laurent Mekies, ingénieur en chef et responsable du département Performance de Toro Rosso, explique pourquoi la Fédération internationale de l'automobile à restreint l'usage du DRS cette saison :
"L'an dernier, on pouvait utiliser le DRS quand on voulait, et où on voulait, en essais libres et en qualification. En course, il y avait habituellement une seule zone DRS et on ne pouvait utiliser cette commodité à condition de suivre une voiture à moins d'une seconde. Nous avons fonctionné ainsi ces deux dernières années mais le problème que nous avons constaté est que les pilotes et les équipes le poussaient comme de coutume à la limite: il y avait une forte incitation à ouvrir le DRS aussitôt que possible en sortie de virage, spécialement en qualification, et dans certains cas en entrée de virage.
Parce que c'est un phénomène très radical, entre une position ouverte et une position fermée, suivant une grande amplitude (nous ne parlons pas juste de quelques points d'appui* et c'est en réalité un décrochage massif) au point que l'engagement mental qu'il fallait s'imposer pour rentrer dans un virage avec le DRS ouvert était devenu un jeu un peu dangereux. Cette situation se présentait de plus en plus fréquemment, dans des virages à très haute vitesse, car les niveaux d'appui de la voiture signifiaient qu'il était éventuellement possible de passer ces virages sans la charge maximale de l'aileron arrière.
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2013 Tests Jerez Toro Rosso Vergne

Crédit: AFP

Cette année, nous aurons des zones DRS spécifiques opérationnelles tout le weekend et les règles dictant leur fonctionnement en course resteront les mêmes. Cependant, sur la plupart des circuits il y aura deux zones de DRS, dans deux lignes droites, comme c'était le cas sur une poignée de tracés ces deux dernières années. Cela aura un impact sur l'ingénierie et la course en elle-même : il y aura un petit impact sur le niveau d'aéro optimal désiré sur la piste en question et également un petit effet sur l'étagement de la boîte de vitesse voulu. En général, ça pourra aussi affecter l'équilibre des forces entre les équipes, car celles qui avaient le DRS le plus efficace perdront un peu de leur avantage en qualification. Le fait d'avoir deux zones DRS aura un faible impact sur la course, même si la FIA a montré qu'elle était très encline à modifier ces zones pendant un week-end, quand il devenait évident que les dépassements allaient être trop faciles ou trop durs."
* les aérodynamiciens parlent de ‘point d'appui' et sa valeur varie d'une équipe à une autre
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