Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Chez Ferrari, Vettel est déjà digne de Lauda, Prost, Schumacher, Räikkönen et Alonso

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 09/04/2015 à 18:59 GMT+2

Vainqueur en Malaisie, Sebastian Vettel a déjà montré son envergure technique et soudé la Scuderia Ferrari. En cela, il a de nombreux points communs avec ses plus grands prédécesseurs, en signant une brillante entrée à l'instar de Niki Lauda, Alain Prost, Michael Schumacher, Kimi Räikkönen et Fernando Alonso.

Sebastian Vettel (Ferrari) vainqueur du Grand Prix de Malaisie 2015

Crédit: Panoramic

Lauda chez Ferrari : 1974-1977

Ferrari, la saison d'avant (1973) : avec trois 4e places pour meilleurs résultats, la Scuderia finit 6e constructeur. Les 312 B2 et 312B3 ont désemparé Jacky Ickx et Arturo Merzario, et l'actionnaire (minoritaire) FIAT demande du changement.
1974 : l'arrivée de Lauda. L'Autrichien a - c'est la légende qui parle - tapé dans l'oeil du patron-fondateur Enzo Ferrari en roulant avec sa modeste BRM en 3e position devant la Ferrari de Jacky Ickx à Monaco en 1973. Son recrutement surprend et est un véritable pari.
Sa première saison. Connu pour ses accidents, "l'ordinateur" a saisi depuis peu l'importance des réglages et du développement techniques. Il ne s'entend pas vraiment avec le directeur technique mais parvient à corriger peu à peu les défauts de la "rossa" pour gagner dès sa 4e course en rouge. Il obtient une autre victoire cette année-là.
Bilan : deux titres (1975, 1977) et un autre manqué (1976) à cause de l'accident au Nurburgring. Il est celui qui a remis Ferrari sur les rails.
Ce que Vettel a en commun avec Lauda : le fait d'avoir intégré une écurie réorganisée l'hiver précédent son arrivée et de l'avoir conduit très vite au succès.
picture

Niki Lauda (Ferrari) au Grand Prix de Belgique 1974

Crédit: Imago

Prost chez Ferrari : 1990-1991

Ferrari, la saison d'avant (1989) : avec l'ingénieur John Barnard, les jalons du succès sont posés. Ferrari remporte le premier Grand Prix de la saison avec Nigel Mansell. Deux autres victoires (une pour Gerhard Berger) suivront au milieu de la domination de McLaren. Deuxième au Mondial Constructeurs.
1990 : l'arrivée de Prost. Le Français est échangé avec Gerhard Berger (McLaren) et retrouve chez les Rouges son complice John Barnard, qui l'a conduit au titre en 1985 et 1986.
Sa première saison. "Le Professeur" a la chance de se fondre dans un projet technique bien rodé mais crée la surprise en disputant le titre à Ayrton Senna en 1990.
Bilan : très critique au crépuscule d'une saison 1991 sans victoire, il est limogé. Une histoire inachevée.
Ce que Vettel a en commun avec Prost : un immense crédit technique dont il fait sentir immédiatement l'impact.
picture

Alain Prost (Ferrari) au Grand Prix d'Italie 1990

Crédit: Imago

Schumacher chez Ferrari : 1996-2006

Ferrari, la saison d'avant (1995) : une seule victoire - chanceuse - avec Jean Alesi. Troisième au Mondial Constructeurs.
1996 : l'arrivée de Schumacher. Sacré avec Benetton en 1994 et 1995, l'Allemand fait probablement une croix sur un troisième titre pour répondre au projet séduisant de Jean Todt.
Sa première saison. Il se lance dans un immense chantier technique. Malgré un V10 tout nouveau et une fiablité médiocre du châssis, il parvient à gagner trois fois, soit plus que tous les pilotes Ferrari lors des 5 précédentes saisons !
Bilan : 5 titres de suite, la gloire absolue, une reconnaissance éternelle.
Ce que Vettel a en commun avec Schumacher : le courage de s'atteler à un projet technique qui ne fait saliver aucun autre gros bras du paddock. Etre capable de souder immédiatement l'équipe autour de lui et gagner dès son intégration après une disette.
picture

Michael Schumacher (Ferrari) au Grand Prix d'Allemagne 1996

Crédit: Imago

Räikkönen chez Ferrari : 2007-2009, 2014-2015

Ferrari, la saison d'avant (2006) : des victoires mais des titres Pilotes et Constructeurs encore perdus de justesse contre Fernando Alonso et Renault.
2007 : l'arrivée de Räikkönen. Le Finlandais avait fait le tour de l'expérience avec McLaren et rêvait de la Scuderia. Qui jugeait indispensable un apport de sang neuf en regard d'un Michael Schumacher fatigué.
Sa première saison. "Iceman" gagne d'emblée en Australie. Sa Ferrari ne convient pas à son style de conduite mais elle est corrigée peu à peu. La haine entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton chez McLaren fait le reste et il rafle la mise à la fin de la saison !
Bilan : un titre et un lent déclin jusqu'à l'éviction fin 2009. Puis un retour raté en 2014 face à Fernando Alonso.
Ce que Vettel a en commun avec Räikkönen : être attendu pour succéder à une star. Mais pas grand chose sur le plan du leadership technique et politique.
picture

Kimi Räikkönen (Ferrari) en tests à Jerez de la Frontera le 4 décembre 2007

Crédit: AFP

Alonso chez Ferrari : 2010-2014

Ferrari, la saison d'avant (2009) : un échec technique, un Räikkönen émoussé (1 victoire) et un accident pour Massa qui finit d'éparpiller les énergies. Quatrième au Mondial Constructeurs.
2010 : l'arrivée d'Alonso. Retourné sans motivation chez Renault en 2008, l'Espagnol attendait la place depuis deux ans. Son idée : reproduire la success story de Schumacher avec une équipe totalement dédiée.
Sa première saison. Il gagne sa première course et impose vite son statut de pilote n°1. Il rate le titre de peu contre Vettel (Red Bull).
Bilan : trois titres de vice-champion (2010, 2012, 2013), beaucoup trop de politique de la part du pilote et d'inconstance technique de l'écurie. Jusqu'à l'impasse.
Ce que Vettel a en commun avec Alonso : une emprise précoce qui doit à terme servir sa volonté de faire de la Scuderia sa chose. Quitte à casser son amitié avec son coéquipier.
Conclusion : Vettel est comme, tous ses illustres prédécesseurs cités plus haut, devenu le moteur, pour ne pas dire le patron de l'équipe. Lauda, Prost, Schumacher, Räikkönen et Alonso se sont classés dans le Top 3 du Championnat pour leur première saison en rouge. Il a tout pour les imiter.
picture

Fernando Alonso (Ferrari) au Grand Prix d'Abou Dabi 2010

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité