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Helmut Marko (Red Bull) : "Vettel cherchait une nouvelle motivation"

ParAFP

Mis à jour 13/10/2014 à 13:18 GMT+2

Helmut Marko, responsable du choix des pilotes chez Red Bull et Toro Rosso, estime que Sebastian Vettel a été victime d'un phénomène d'usure et d'un matériel plus à la heuteur.

Sebastian Vettel et Helmut Marko (Red Bull) au Grand Prix d'Italie 2014

Crédit: AFP

Comment a évolué Vettel en tant que pilote, depuis ses débuts en 2008 chez Toro Rosso ?
Helmut Marko : Nous l'avions signé chez Red Bull avant même qu'il remporte sa première victoire dans une Toro Rosso (ndlr: à Monza, sous la pluie, en 2008). Au début de la saison 2008, il était chez Toro Rosso avec ce Français (ndlr : Sébastien Bourdais) qui était parfois plus rapide que lui, et Sebastian, pendant les six premiers mois, a eu beaucoup d'accidents. Quand il est arrivé chez nous (en 2009), il a tout de suite été très rapide. Il n'avait pas d'expérience et il faisait encore des petites erreurs, comme en Australie quand il s'est accroché avec Kubica. Il a tapé aussi à Monaco, à Spa-Francorchamps, et à partir de là il s'est mis à ne plus faire d'erreur. C'est la description la plus rapide que je puisse faire.
Sur quels points a-t-il le plus progressé ces dernières années ?
H.M. : Il a progressé en maturité, il est devenu de plus en plus concentré sur son travail. Mais il avait déjà le package complet quand il a remporté son premier titre mondial (en 2010) et il a continué à se préparer très bien, en limitant les distractions. Ce qui m'a toujours frappé, c'est qu'il revenait de ses vacances d'été très bien préparé, surtout mentalement. Sa force, c'est dans la tête.
Avez-vous été surpris par l'annonce de son départ ?
H.M. : Je le voyais venir, donc je n'ai pas été surpris. C'était le bon timing. Nous ne pouvions plus lui garantir une voiture pour gagner, principalement à cause de notre moteur français (ndlr : Renault), donc il cherchait une nouvelle motivation, de nouveaux défis à relever. C'est arrivé, et chez Red Bull nous avons l'habitude de travailler avec des jeunes pilotes, de les faire progresser, donc nous avons eu la chance de pouvoir trouver immédiatement un remplaçant.
Vous attendiez-vous à ce que Ricciardo soit si bon dès cette année ?
H.M. : Je m'attendais à ce qu'il soit aussi bon, mais pas aussi vite. Je pensais qu'il lui faudrait cinq courses, or il était déjà deuxième en Australie (ndlr : le premier grand prix de la saison), avant sa disqualification pour des raisons politiques. Et deux des trois courses qu'il a remportées, à Montréal et à Budapest, Sebastian aurait pu les remporter lui aussi. Ce qui est clair, c'est que ces victoires, dans des circonstances difficiles, l'ont rendu plus fort, et ont augmenté sa confiance en lui. Il faut voir aussi que Sebastian avait l'habitude d'une voiture fantastique alors que l'autre (Ricciardo) venait d'une équipe de milieu de tableau et remerciait l'équipe chaque week-end de lui donner une voiture aussi fantastique.
Pourquoi avoir décidé aussi vite le nom du remplaçant de Vettel ?
Parce que nous sommes Red Bull : il n'y a qu'un seul propriétaire (ndlr : Dietrich Mateschitz). La conversation téléphonique a duré 10 minutes et la décision a été prise, car nous connaissions les alternatives. Nous savons que (Daniil) Kvyat a une pointe de vitesse incroyable et un contrôle incroyable de la voiture. Ce qu'il n'a pas encore, c'est l'expérience, la routine.
Pourquoi avoir choisi Kvyat plutôt que Vergne ?
H.M. : Vergne a eu trois saisons. Il n'a pas eu de chance, du point de vue technique. Mais à la fin, il n'y a que la performance qui compte, et nous ne voulons que les meilleurs des meilleurs.
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