Saison 2015-Toro Rosso : Pour Jacques Villeneuve, "l'arrivée de Verstappen est une insulte à la F1"

La titularisation du jeune Max Verstappen par Toro Rosso pour la saison 2015 de Formule 1 est toujours loin de faire l’unanimité. Le Néerlandais deviendra en mars prochain, à l’âge de 17 ans, le plus jeune pilote à prendre part à un Grand Prix, et sa promotion continue de diviser les observateurs. "Devrais-je dire la vérité ? L’arrivée de Max (Verstappen) est une insulte à la F1", a lâché Jacques Villeneuve dans les colonnes du magazine italien, Omnicorse. "Est-ce qu’ils réalisent chez Red Bull qu’ils placent un gosse en Formule 1 ? Je ne doute pas de sa rapidité, mais il n’a aucune expérience."

Avant de prendre son exemple personnel pour expliquer que la jeunesse du Néerlandais pouvait lui être préjudiciable. "Je suis arrivé en F1 quand j’avais 25 ans, après avoir gagné en IndyCar, a ajouté Villeneuve, champion du monde 1997 de Formule 1. Avant de vous battre contre la vie des autres, vous devez apprendre, et ce n’est pas le rôle de la F1 d’enseigner."

A partir de 2016, la FIA n’octroiera plus de super-licence aux pilotes âgés de moins de 18 ans. Une mesure insuffisante pour Villeneuve, aujourd’hui consultant pour Canal + sur les Grands Prix. "L’âge minimum devrait être fixé à 21 ans. Vous devriez arriver en Formule 1 après avoir gagné dans les disciplines inférieures et après avoir acquis de l'expérience. La F1 n’est pas l’endroit pour développer un pilote", a-t-il poursuivi. "Les débuts d’un gamin de 17 ans envoie un mauvais message pour la F1, et je pense que l’impact de cette titularisation n’a pour le moment pas été aussi positive que Red Bull l’avait prévu."

Pour Villeneuve, les dirigeants du sport doivent faire quelque chose pour rendre plus difficile le pilotage d’une monoplace de Formule 1. "Si Verstappen débute et qu’il a l’air impressionnant après juste dix tours, tout le monde va se dire qu’il peut piloter une F1, estime le Canadien. Lorsque mon père courait en F1, les pilotes étaient considérés comme des héros au volant de monstres qui étaient pratiquement impossibles à dompter.La F1 m’impressionnait quand j’y ai débarqué en 1996, même si j’arrivais de l’IndyCar, qui était un championnat réputé à l’époque. Mais la Formule 1 n’est plus aussi excitante aujourd’hui. Les voitures sont tout simplement lentes…"

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