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Grosjean : "La mayonnaise a pris d'entrée"

ParAFP

Publié 15/03/2016 à 13:34 GMT+1

Romain Grosjean (ex-Lotus), pilote Haas en Formule 1 et... bon cuisinier, trouve que "la mayonnaise a pris d'entrée" dans la nouvelle écurie américaine et espère "marquer des points assez rapidement" lors de cette saison qui démarre dimanche en Australie.

Romain Grosjean (Haas) - Montmelo Tests 2016

Crédit: AFP

Votre nouveau coéquipier, Esteban Gutiérrez, trouve que Haas ne ressemble pas à une nouvelle écurie. Etes-vous d'accord?
R.G. : C'est totalement vrai et ça a surpris pas mal de monde dans le paddock. C'est tout nouveau en F1 mais quand on voit l'écurie opérer, les gens travailler ensemble, on a l'impression qu'ils ont deux ou trois ans d'expérience. Les gens ont été bien sélectionnés, ils ont beaucoup d'expérience et la mayonnaise a pris d'entrée. Ça fonctionne comme une écurie qui est là depuis un moment. Il y a des gens de Ferrari pour le moteur, des mécaniciens et des ingénieurs qui arrivent de différentes équipes, une personne qui vient de la Nascar. La F1 est cosmopolite.
L'utilisation de certaines pièces Ferrari, autorisée par le règlement, vous a-t-elle fait gagner du temps ?
R.G. : C'est clairement un gros atout et c'est pour ça que j'ai rejoint cette équipe, car je savais qu'on aurait des pièces Ferrari - les suspensions, le système hydraulique, la direction assistée -, qu'on n'aurait pas besoin de dessiner et qu'elles fonctionneraient correctement d'entrée. Il y a aussi les équipements de stand, les camions, on a tout pris pareil, car on a le droit. C'est extrêmement important pour nous.
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Romain Grosjean (Haas) - Tests Montmelo 2016

Crédit: AFP

Kevin Magnussen (pilote Renault) pense qu'il y aura une grosse bagarre en milieu de tableau. Est-ce que Haas peut se battre à ce niveau-là dès cette saison ?
R.G. : Le premier objectif, c'est de marquer des points, assez rapidement, puis d'aller plus haut. Est-ce que ce sera dès Melbourne ou plus tard dans la saison ? Je ne sais pas. Une fois qu'on sera dans les points, ce sera le Top 5, puis le podium, puis les victoires. On est dans une équipe américaine, les Américains n'ont pas peur de dire qu'ils viennent ici pour réussir. C'est ce que Gene (Haas, le propriétaire) a fait toute sa vie, avec Haas Automation (géant de la machine-outil) ou avec la Nascar."
L'approche est-elle vraiment différente, culturellement ?
R.G. : C'est différent. On a ce patron américain, qui est super passionné et super intéressé, mais qui ne va pas donner son opinion quand il ne sait pas. Du coup, tous les ingénieurs se sentent libres d'explorer au maximum de leurs capacités. On n'a pas peur de dire les choses comme elles sont. C'est du sport mais c'est aussi un métier, donc tout a joué dans mon choix, la technique, la philosophie, l'atmosphère, la solidité financière.
Haas F1 a-t-elle déjà un impact sur les fans américains de sport auto ?
R.G. : Il y a tous les réseaux sociaux, qui sont montés assez fortement. Il y a une base solide de fans en F1, environ un million de téléspectateurs américains devant chaque Grand Prix, alors que jusqu'à maintenant il n'y avait pas d'écurie américaine (depuis 30 ans, NDLR). C'est un pays costaud en matière de sport, donc ça peut être sympa. Je suivais déjà le basket et Tony Parker. Maintenant, je suis les gros événements et les courses de Nascar, même si je ne regarde pas tout."
Est-ce que huit jours d'essais à Barcelone, c'est suffisant ?
R.G. : C'est trop court pour tout le monde, sauf pour Mercedes. Mais c'est le jeu, le règlement, c'est pour ça qu'on sait qu'onze voitures seulement, en moyenne, finissent le GP de Melbourne. Donc si on se trouve parmi les voitures qui finissent, on ne sera pas loin des points. C'est le charme du début de saison.
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