Pneus larges, fin de la "règle Verstappen"... : Ce qui change cette saison

La mise à l'écart de Bernie Ecclestone par le nouveau propriétaire de Liberty Media a provoqué le plus gros changement de gouvernance du sport depuis quarante ans. Le nouveau boss de la F1 est l'Américain Chase Carey, qui a choisi Sean Bratches pour s'occuper du marketing et du développement du digital et Ross Brawn pour gérer les aspects sportifs, spécialement la refonte du modèle des Grands Prix.

Le plus gros coup de l'hiver a évidemment été la retraite soudaine de Nico Rosberg, remplacé par Valtteri Bottas, ce qui a permis à Felipe Massa de poursuivre chez Williams. La dernière fois qu'on n'avait pas vu le champion du monde ne pas défendre son titre, c'était Alain Prost en 1994.

Un autre champion du monde, Jenson Button (2009), a pris sa retraite.

Le seul débutant est Lance Stroll (Williams) car Stoffel Vandoorne, titularisé chez McLaren, a déjà couru à Bahreïn l'an dernier.

Ceux qui ont changé de baquets sont Nico Hülkenberg (de Force India à Renault), Esteban Ocon (de Manor à Force India), Pascal Wehrlein (de Manor à Sauber) et Kevin Magnussen (de Renault à Haas).

Côté technique, deux directeurs de renom ont changé de chemises : James Allison (Ferrari) a rejoint Mercedes et Paddy Lowe a quitté les triples champions du monde pour Williams.

Toro Rosso a troqué son Ferrari contre un Renault.

McLaren a renoué avec sa couleur d'origine en remettant du orange sur sa machine. Force India a été plus pragmatique en repeignant son bolide en rose pour contenter son sponsor principal.

Elle ne comporte plus que 10 équipes après la faillite de Manor.

Deux choses différentes par rapport à l'année dernière : la course à Bakou ne s'appelle plus Grand Prix d'Europe mais Grand Prix d'Azerbaïdjan et le Grand Prix d'Allemagne a disparu (comme en 2015) d'un agenda réduit à 20 dates. Par ailleurs, la Chine a permuté avec Bahreïn pour devenir le deuxième Grand Prix de la saison.

C'est ce qui se voit le plus : les pneus sont larges comme ils l'étaient jusqu'en 1992, les monoplaces sont plus larges de 20cm et plus lourdes (de 702 à 728kg) et ça leur donne un aspect plus impressionnant.

Pirelli propose cette année des pneus plus résistants, qui autorisent d'attaquer sans se poser trop de questions du début à la fin d'un relais.

Après des années de maîtrise du développement (donc des coûts) à travers un système de jetons, les moteurs peuvent de nouveau évoluer librement. Honda, Ferrari, Renault et dans une moindre mesure Mercedes en ont profité pour faire des modifications.

Fini la jurisprudence Max Verstappen devenue règle à Austin en 2016 : tout changement de trajectoire au freinage ne sera pas considéré comme déloyal. Un pilote pourra changer de ligne pour se défendre, dans la mesure du raisonnable. Mais comme auparavant, tout excès fera l'objet d'une enquête de la direction de course.