Pourquoi la Mercedes est grise et la Ferrari rouge ? La petite histoire des livrées
Mis à jour 22/03/2017 à 00:20 GMT+1
Grise, rouge, orange, rose... : chacune des 10 monoplaces du Mondial n'arbore pas une décoration par hasard. Explications.
Mercedes
L'anecdote a traversé les époques sans certitude sur sa véracité. C'est en ponçant la peinture blanche de son bolide pour le faire descendre au poids minimal avant une épreuve en 1934 que Mercedes avait fait apparaître un gris du plus bel effet. En gagnant, Manfred von Brauchitsch avait pérennisé l'appellation Flèche d'argent. Plus sûrement, le gris était déjà dévolu aux voitures allemandes dans les courses où la nationalité avait encore un sens sur les impératifs de l'argent.
Quant à l'Etoile à trois branches, elle correspondrait aux trois éléments auxquels une voiture s'oppose en permanence : l'air, l'eau, la terre.
Ferrari
Une couleur réservée à chaque nation existait donc depuis le début du siècle dernier déjà lorsqu'Enzo Ferrari a lancé ses bolides en compétition, en 1947. Naturellement, il adopta le "rosso corsa" de l'Italie. Même si le logo de la marque est resté celui d'origine, sous fond jaune, en référence à la ville de Modène.
Le cheval cabré, en revanche, a une histoire moins commune. Le fondateur l'a adopté en hommage à Francesco Baracca, un pilote décédé qui avait abattu un avion allemand pendant la première guerre mondiale. Sur le fuselage de ce dernier figurait le fameux cheval, emblème de la ville de Stuttgart, que le héros mort au combat avait gardé comme trophée. Et c'est ce même cheval que Ferdinand Porsche a repris pour l'inclure dans le blason de la marque allemande.
Red Bull
En 1987, Dietrich Mateschitz s'est s'associé à Krating Daeng, un brevage commercialisé en 1976 en Asie, pour fonder sa propre boisson en traduisant son nom du thaï ("taureau rouge") et en adoptant le même logo. Le bleu marine des canettes est venu ensuite. Red Bull l'utilise pour identifier ses voitures dans toutes les compétitions dans le monde.
Renault
Le constructeur français a repris le noir et le jaune "Sirius" institutionnels de la marque et identitaires de Renault Sport (ça n'a pas toujours été le cas en F1) pour définir la livrée de son bolide lors de son retour, en 2016. Le Losange impossible a maintes fois été relooké avant de devenir une figure géométrique impossible sous le crayon du designer Victor Vasarely en 1972.
McLaren
Du temps des livrées nationales, les machines néo-zélandaises étaient oranges et Bruce McLaren a naturellement repris cette couleur en se lançant en Formule 1, en 1966. L'écurie britannique a ensuite popularisé le blanc et orange (ndlr : rouge à la télévision) d'un cigarettier (1972-1996) puis le gris métallisé de son motoriste Mercedes (1997-2014) avant le noir voulu par Honda en 2015.
Cette année, elle a remis l'orange des origines et placé discrètement un kiwi, emblème de la Nouvelle-Zélande.
Williams
La livrée "Martini Racing" qui a ravi une génération de fans d'Endurance et de WRC est du plus bel effet sur les machines de Grove depuis 2015.
Force India
L'écurie a porté haut le blanc, l'orange et le vert de l'Inde de ses débuts en 2008 à 2013. Puis elle est passée au noir en 2014 en réalisant que les pigments de noir était moins concentré et que ça représentait un gain de 2kg sur la carrosserie. Mais le rose est plus lucratif, et sponsor oblige c'est pour ça qu'elle s'y est converti cette année.
Toro Rosso
La livrée a été renouvelée cette année suivant le design des canettes de Red Bull Simply Cola, que la marque veut mettre en avant.
Haas
Pour Gene Haas, la Formule 1 reste un moyen de faire connaître ses machines-outils. L'entrepreneur américain a logiquement choisi les couleurs de sa société, déjà appliquées à ses bolides de Nascar, pour ses monoplaces de Grands Prix.
Sauber
L'équipe helvétique est le caméléon du peloton. Elle s'est toujours conformée aux couleurs de ses sponsors.
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