Di Resta plutôt que Hülk ?

Après la folie de l'hiver 2009/10, lors duquel McLaren, Ferrari, Brawn/Mercedes et Renault avaient changé six de leurs huit pilotes, l'intersaison 2010/11 est des plus calmes. Nico Hülkenberg remplacé par Pastor Maldonado chez Williams, le résidu de suspense concerne l'identité des titulaires de Force India… Adrian Sutil a un temps rêvé de la place de Vitaly Petrov chez Renault. On sait que c'était illusoire et il n'a pas encore été reconduit. Quant à son équipier, Vitantonio Liuzzi, il devrait être éconduit malgré un contrat 2011 en bonne et due forme. Après des piges correctes sans être époustouflantes fin 2009, en remplacement de son compatriote italien Giancarlo Fisichella, il avait signé pour deux ans ferme. Son directeur Vijay Mallya s'est aperçu que la seconde année était de trop. Le natif de Locorotondo s'est fait laminer cette année : un édifiant 3-16 encaissé en qualif et 21 maigres points au milieu de quelques bévues.

Si la rumeur dit vrai, "Tonio" a déjà perdu sa place au profit de Paul di Resta. L'Ecossais de 24 ans, fraîchement titré en DTM avec Mercedes, serait poussé dans le baquet de la VJM04 par l'Etoile de Stuttgart, quoiqu'en dise Norbert Haug. Cependant, Nico Hülkenberg croit en la possibilité de le supplanter. Sans argent ni attache avec Mercedes mais avec deux atouts : sa pole brésilienne et sa nationalité allemande. Il verrait bien Force India comme un moyen d'attendre que Michael Schumacher libère la place chez Mercedes, fin 2012. Avec la quasi certitude qu'Adrian Sutil ne sera pas un rival. "L'espoir est encore là et je ne laisse pas tomber. J'espère pouvoir vous donner une réponse positive très bientôt. Avant Noël", explique-t-il jeudi à formula1.com, le site made in FOM. "Force India est la meilleure solution, mais ce n'est pas un secret que plusieurs pilotes essayent de se glisser dans un baquet là-bas. Nous discutons avec eux et nous attendons de voir comment ça va tourner."

Concernant son éviction de Williams, le débutant de 23 ans ne se montre pas aigri. "La pole position brésilienne est quelque chose que Williams n'avait pas goûté depuis des années, mais encore une fois un tour ne change pas le cours de l'histoire. Il y a eu des signes avant coureurs que ça sentait le roussi car l'équipe remettait sans arrêt les discussions à 'mañana'." En "mañana", comprenez évidemment le "demain" de l'hispanisant Pastor Maldonado... "Je comprenais bien qu'il se passait quelque chose. Néanmoins, j'aurais aimé rester", conclut le pilote managé par Anthony Hamilton, père de qui vous savez. Si jamais Hülkenberg ne peut rejoindre Force India, des postes nettement moins attrayants resteront chez Virgin et Hispania… Un gâchis en somme.