Ryder Cup 2014 - L'Europe domine les Etats-Unis (16,5-11,5) pour la 3e fois consécutive

L'Europe, double tenante du trophée, a remporté avec brio l'édition 2014 de la Ryder Cup face à des Américains privés de Tiger Woods blessé, grâce notamment au point décisif de Jamie Donaldson, dimanche, sur le parcours de Gleneagles. "C'était incroyable. Je ne peux pas décrire ce que je ressentais lorsque j'ai réussi le coup de ma vie pour mettre fin au jeu. Je savais que ça allait être serré sur la fin", s'est félicité Donaldson après avoir battu Keegan Bradley 4 et 3 (4 coups d'avance à 3 trous de la fin).

Les Européens, qui menaient 10-6 après les fourballs et les foursomes de vendredi et samedi, l'ont finalement emporté 16,5 à 11,5. Si le grand bonhomme de cette édition reste Jamie Donaldson, le Gallois ne tarit pas d'éloges non plus envers son compatriote et capitaine. "Paul (McGinley) a été un capitaine sensationnel. Il a été incroyable et a fait un travail de fou tout au long de la semaine", dit-il en l'embrassant. "J'ai été fier et honoré de diriger ces 12 joueurs, les caddies, l'équipe technique et les cinq vice-capitaines. Et quelle joie de voir du bonheur sur tous ces visages", a souligné McGinley, 8e capitaine non-Anglais à gagner la Cup.

Même Rory McIlroy, N.1 mondial, a reconnu les mérites de Donaldson. Le Nord-Irlandais avait pourtant enlevé, le premier, sa partie de simple face à Rickie Fowler (5 et 4) alors qu'il n'était que le troisième à être sur les fairways. "C'était incroyable de voir sa balle en l'air avant de tomber juste à côté du trou. Je suis vraiment heureux pour JD qui a fait le boulot. Il a été fantastique toute la semaine", a affirmé McIlroy, qui avait débuté sa carrière en Ryder Cup en 2010.

L'Europe de la petite balle blanche a aussi découvert un jeune Français, plein de talent. Pour sa première participation, Victor Dubuisson -associé à Graeme McDowell en foursome- a donné deux points et demi à l'Europe. "Jouer avec Graeme m'a beaucoup aidé. J'ai très bien joué, mais la raison principale de mon bon comportement lors de ces deux jours était le fait d'évoluer à ses côtés", a reconnu Dubuisson samedi. Même si le Nord-Irlandais, 35 ans et vainqueur de l'US Open 2010, ne tarit pas d'éloges sur le Français ("C'est très facile de jouer avec un gars si talentueux. Tout ce que j'avais à faire était de le rendre relax, qu'il prenne du plaisir et se laisser aller!"), Dubuisson s'est senti un peu seul dimanche.

Il lui a fallu attendre les 12e et 13e trous pour rattraper et dépasser Zach Johnson qui avait pris les devants au 11e. Les deux hommes ont finalement terminé à égalité alors que la Cup était déjà gagnée par l'Europe. Avec Dubuisson, 24 ans, deux jeunes Américains se sont fait aussi remarquer. Jordan Spieth, 21 ans et deuxième du dernier Masters d'Augusta à sa première participation, et Patrick Reed, 24 ans, ont été les plus jeunes joueurs de Ryder Cup à avoir donné deux points et demi à leur équipe en trois parties.

Spieth s'est incliné en simple (2 et 1, deux coups d'avance à un trou de la fin) devant la science de McDowell, après avoir mené de trois coups. Reed l'a emporté, lui, devant Henrik Stenson (1 up). "Ils ont mieux joué que nous. C'était difficile de les battre mais nous pensions en être capables. Mais ça n'a pas marché", a reconnu le capitaine américain Tom Watson. "Vous nous avez tués dans le foursome", a lancé Watson à McGinley en faisant référence au 7-1 des Européens dans ces parties où les Américains excellaient par le passé (ils avaient réalisé le même score en 1975). C'est la 8e victoire de l'Europe sur les dix dernières éditions. Mais les Etats-Unis mènent encore très largement depuis la création de l'épreuve en 1927, avec 25 succès contre 13 aux Européens, et deux matches nuls.