"Je dois progresser"

Jules Bianchi : Je savais que ce serait dur, qu'il y avait beaucoup de pilotes avec beaucoup d'expérience. J'étais pas mal en essais, dans les cinq à chaque fois. J'ai fait la pole à la première course mais il y a eu un accrochage au premier virage. A Monaco, j'ai fait 3 et 4, c'était pas mal. A Istanbul, ça ne s'est pas du tout bien passé. A Valence, j'ai fait 2e de la course 1, puis je me suis fait rentrer dedans au départ de la course 2. A Silverstone, pour l'instant, ça s'est bien passé. Il y a des points positifs et négatifs, j'aurais pu marquer beaucoup plus de points si je n'avais pas fait certaines erreurs. Le but, c'est de gagner le championnat (ndlr, il est 3e après Silverstone), mais il faut être réaliste, Maldonado a l'air vraiment au dessus pour l'instant. Je vais essayer de progresser pendant toute la saison et de gagner le maximum de courses.

J.B. : Pas vraiment, parce que c'est totalement différent. La conduite d'une F1, c'est autre chose, même si on croit que c'est proche. Il y a tellement de grip (adhérence), tellement de puissance dans une F1, qu'on ne conduit pas pareil qu'avec une GP2. On peut pousser beaucoup plus avec une F1, et faire des choses qu'on ne peut pas se permettre avec une GP2. Par rapport à une Formule 3, qui n'a pas beaucoup de puissance, les pneus se dégradent beaucoup sur une GP2. J'ai dû m'adapter au niveau de la conduite et ça va de mieux en mieux. Je dois progresser sur plein de trucs, il faut demander à mon ingénieur, mais la liste est longue.

J.B. : Michael Schumacher, c'était et c'est toujours mon idole. Je l'avais vu quand j'avais 10 ans, au circuit de karting de mes parents à Brignoles (Var). Je lui ai parlé la dernière fois dans le paddock F1 et ça faisait bizarre. Je ne pense pas qu'il a fait une erreur en revenant en F1. Il a eu envie de le faire, c'est un grand champion, et pour moi c'est toujours le plus fort. Revenir en F1 à 40 ans, après trois ans d'arrêt, c'est énorme.