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Au premier jour de son procès en appel, Karabatic nie toujours avoir parié

ParAFP

Publié 21/11/2016 à 17:17 GMT+1

Le procès en appel des paris du handball s'est ouvert ce lundi à Paris. Nikola Karabatic y a répété sa "détermination" à prouver son innocence, alors qu'il avait été condamné à 10 000 euros d'amende en première instance.

Nikola Karabatic 21 novembre 2016 à son procès en appel

Crédit: AFP

Assurant avoir "absolument" tenu à être présent, Nikola Karabatic, superstar française du hand, s'est dit "déterminé" à prouver son innocence lundi, au premier jour du procès en appel des paris liés à un match présumé truqué en 2012, qui lui avaient valu 10 000 euros d'amende en première instance.
En 2015, l'icône française du hand avait été condamnée pour escroquerie. Les 15 coprévenus qui sont jugés en appel à Montpellier à ses côtés avaient également tous été reconnus coupables d'escroquerie ou de complicité d'escroquerie, et avaient écopé d'amendes de 1.500 à 30.000 euros.
A son arrivée devant le palais de justice, où 16 prévenus au total sont jugés en appel, Nikola Karabatic s'est dit "serein, apaisé", soulignant être "un peu fatigué" après un retour tardif de Hongrie, où il a disputé dimanche avec son frère Luka un match avec leur club, le PSG. Mais il a expliqué à la presse avoir tenu "à être là absolument" : "On fait confiance à la justice et en même temps on est déterminés à montrer au juge qu'il n'y a aucune preuve sur ce match truqué et recentrer les débats sur le match" sur lequel portaient les paris au coeur de l'affaire.

Les deux frères auditionnés jeudi

Appelé à la barre comme chacun des prévenus présents, Nikola Karabatic a expliqué avoir fait appel car il "conteste l'infraction", imité peu après par son frère Luka, qui évolue comme lui aujourd'hui au PSG. Les deux frères doivent être auditionnés jeudi matin.
Le procès, initialement prévu jusqu'au 2 décembre, devrait finalement se terminer au plus tard le 30 novembre. Il se tient exceptionnellement dans la salle de la cour d'assises du tribunal de Montpellier en raison du nombre de prévenus et d'avocats mais le public était plutôt clairsemé lundi. Les avocats de la défense ont soulevé lundi matin des exceptions de nullité portant sur des atteintes aux droits de la défense. Le président Georges Leroux a décidé de joindre l'examen de ces questions au fond.
La compagne de Nikola Karabatic Géraldine Prillet a quitté l'audience dès la fin de matinée, et plusieurs prévenus étaient absents à l'ouverture du procès, notamment Dragan Gajic, joueur au club hongrois du Veszprem, auquel les frères Karabatic étaient opposés dimanche, le Tunisien Issam Tej, qui joue au Qatar ou encore le Slovène Primoz Prost.
Le coeur de l'affaire porte sur des paris passés à hauteur de plus de 100.000 euros et à la cote de 2,9 contre 1 sur le résultat à la mi-temps d'un match disputé et perdu en mai 2012 par Montpellier, où jouait Karabatic à cette époque, face à Cesson. Montpellier était alors déjà sacré champion de France et privé de plusieurs joueurs cadres, dont les frères Karabatic, tandis que Cesson tentait d'éviter la relégation en division inférieure.

5 ans de prison encourus

Les prévenus sont accusés d'avoir "trompé la société Française des Jeux" (FDJ) pour "la déterminer à remettre une somme totale de l'ordre de 300000 euros aux gagnants". La Française des Jeux, la Ligue nationale de handball, Montpellier Handball, Montpellier Agglomération Handball et la Fédération française de handball sont parties civiles.
Les prévenus encourent cinq ans de prison et 375 000 euros d'amende ainsi que l'interdiction pendant cinq ans d'exercer l'activité professionnelle ayant permis l'infraction. Nikola Karabatic est notamment accusé d'avoir fait miser par sa compagne la somme de 1 500 euros sur la défaite de Montpellier à la mi-temps. Son frère Luka avait été condamné à 15 000 euros d'amende et leurs compagnes Géraldine Pillet et Jennifer Priez, dont la désinvolture avait fortement agacé le tribunal en première instance, à 10 000 euros d'amende chacune.
Considérés comme les pivots de cette affaire, le joueur serbe Mladen Bojinovic et le buraliste Nicolas Gilet avaient été condamnés aux amendes les plus élevées en première instance, soit 30.000 euros. Nikola Karabatic et deux autres joueurs, le Slovène Dragan Gagic et le Tunisien Issam Tej, ont toujours nié avoir parié. Leurs coprévenus ont reconnu en revanche l'avoir fait sur des "critères sportifs" pour "faire un peu de fric", sans volonté, ont-ils assuré, de truquer la rencontre. Après la lecture du volumineux dossier d'accusation, l'audience a été suspendue lundi peu avant 16 heures et devait reprendre mardi à 9 heures.
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