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6 joueurs à moins de 10 sélections : les apprentis-Experts au parloir

Laurent Vergne

Mis à jour 15/01/2016 à 09:24 GMT+1

EURO 2016 – Devant la cascade de blessures qui a touché le groupe, Claude Onesta a été contraint de faire massivement appel à des novices au plan international. L'apprentissage risque d'être un peu douloureux en Pologne.

Benoît Kounkoud avec l'équipe de France

Crédit: Panoramic

Il suffit de jeter un œil à la composition du groupe des 17 qui s'est envolé pour la Pologne cette semaine pour mesurer le décalage entre les cadres de l'équipe de France et ses "petits nouveaux". Les deux catégories sont en nombre à peu près égal. D'un côté, six joueurs qui pèsent entre 150 et plus de 300 sélections. Des noms bien connus. Karabatic, Omeyer, Narcisse, Abalo, Guigou, Sorhaindo. De l'autre, six autres joueurs dont aucun ne dépasse les... 7 capes.
Des noms et des visages que le grand public n'a pas l'habitude de voir en bleu. Vous allez donc devoir apprendre à les connaitre. Il y a là Théo Derot, Nedim Remili, Benoît Kounkoud, Ludovic Fabregas, Olivier Nyokas ou Adrien Dipanda. A eux six, ils totalisent à l'heure d'aborder cet Euro 2016… 31 sélections. Soit 10 fois moins que le plus capé du groupe, Thierry Omeyer, lequel culmine à 328 matches en bleu.
Cette année, on est un peu bousculés
Le renouvellement fait partie de la vie d'une sélection mais, dans le cadre de ce Championnat d'Europe, le processus a été accéléré par la force des choses. La faute aux blessures multiples qui ont touché les Experts. D'où cette intégration massive des nouvelles pousses, plus ou moins jeunes, puisque si Kounkoud (18 ans), Fabregas (19) ou Remili (20) sont effectivement sont bien des "baby Bleus", Adrien Dipanda et Olivier Nyokas affichent 27 et 29 ans au compteur. Mais tous ont en commun leur verdeur au niveau international puisqu'ils vont disputer leur première compétition majeure.
Au fil des ans, cet afflux de sang neuf a toujours constitué une des forces du handball français, à l'image, il y a deux ans, d'un Valentin Porte, grande révélation de l'Euro 2014 et décisif en demi-finale face à l'Espagne puis en finale contre les Danois. "Mais, tempère aussitôt Claude Onesta, ce n'est pas la même chose d'intégrer dans un collectif un jeune, comme Valentin au Danemark, et de devoir en greffer 6 ou 7 d'un seul coup. La machine continue de produire des éléments de grande qualité. Mais la phase de transition était menée de manière raisonnée jusqu'à présent avec beaucoup de tranquillité et de lucidité. Cette année, on est un peu bousculés."
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Ludovic Fabregas

Crédit: Panoramic

A un moment ou un autre, ils vont se casser la gueule
Face aux aléas, le staff n'a donc pas d'autre choix que de les impliquer plus que prévu. "On doit tout faire pour les sécuriser au maximum. Pour l'instant, ça ne se passe pas mal mais je suis dans le métier depuis trop longtemps pour ne pas savoir que, à un moment ou un autre, ils vont se casser la gueule", prévient le sélectionneur.
Pour opérer la transition la plus douce possible sur le terrain, le mieux est aussi de bien les intégrer dans la vie du groupe. Et là, aucun souci. "Ça se passe très bien, comme ça s'est toujours bien passé au fil des ans", note Cédric Sorhaindo. "La cohabitation est chez nous un élément essentiel: bien vivre ensemble nous permet de bien réaliser ensemble", confirme Onesta.
Puis il y a aussi une façon positive d'aborder le problème. Celle du verre à moitié plein. Car si cet apprentissage à marche forcée risque indéniablement de constituer un frein aux ambitions tricolores dans cet Euro, les Bleus tireront certainement à moyen et à long terme les bénéfices de l'expérience accumulée en ce mois de janvier par cers apprentis-Experts...
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