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"Ni garantie ni fatalité", les Bleus ont leur credo pour l'Euro

Laurent Vergne

Mis à jour 15/01/2016 à 08:17 GMT+1

EURO 2016 – A quelques mois du rendez-vous olympique, et avec un groupe diminué par certaines absences, l'équipe de France aborde la défense de son titre européen avec une réelle prudence. Ce qui n'exclut pas de garder dans un coin de la tête l'idée d'un nouveau sacre...

L'équipe de France de handball lors de la Golden League 2015.

Crédit: Panoramic

Favoris ? Surtout pas !

Champions olympiques, champions du monde et champions d'Europe en titre. L'équipe de France déboule en Pologne forte de ce triple statut qui fait d'elle la référence ultime. Sur la planète handball, il y a les Bleus. Puis il y a les autres. Cette hégémonie impose des devoirs. Du coup, le problème, avec l'équipe de France, c'est que, si elle ne sort pas d'une compétition internationale avec le titre en bandoulière, la tentation de lui parler d'échec est forte. Dans le cas de cet Euro 2016, elle serait surtout injuste.
Claude Onesta l'a rappelé à de multiples reprises tout au long de la préparation, il ne considère pas que la France est favorite de ce Championnat d'Europe. Pas de la langue de bois, assure-t-il. Pas même une façon de se protéger ou de se cacher. Ce n'est ni son genre ni celui de son groupe. Mais il se veut réaliste : les multiples absences qui ont touché les Experts justifient selon lui cette prudence. "Il nous manque six joueurs majeurs sur la base arrière : Grébille, Accambray, Fernandez, Barachet, Nyokas et N'Guessan, rappelle-t-il. Ça fait beaucoup, et c'est pour cette raison que j'aurais tendance à dire que nous ne sommes pas favoris."
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Didier Dinart, Nikolas Karabatic, Claude Onesta.

Crédit: Panoramic

Une base solide, un groupe fragile ?

Favoris ou pas, les Bleus disposent d'une ossature que le monde entier leur envie. Le sept de base, avec Thierry Omeyer, les frères Karabatic, Daniel Narcisse, Luc Abalo, Michael Guigou et Cédric Sorhaindo, n'a sans doute pas d'équivalent. "Avec notre 7, pas grand monde ne peut nous résister", juge d'ailleurs le sélectionneur. On l'a vu dimanche lors de la victoire-référence contre le Danemark (36-28), lors de la dernière rencontre de préparation.
Mais on ne joue pas un Euro avec sept joueurs. Pour pouvoir tenir la distance sur la durée de la compétition, Onesta aura besoin de faire tourner. De ménager ses cadres le moment venu. Sans mettre en danger le rendement, de l'équipe, dans l'idéal. "On se dit que si on ne tourne qu'avec l'équipe-type, on ne tient pas sur la longueur et on n'est pas capable d'enchaîner un match tous les deux jours", souffle-t-il. Et c'est là que les choses se compliquent. Les absences évoquées plus haut ont fragilisé le banc tricolore. D'où le constat du sélectionneur : "Nous n'avons pas autant de sécurité que nous pouvions en avoir par le passé".
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Claude Onesta - Sélectionneur France handball

Crédit: Panoramic

Objectif dernier carré

"Ni garantie ni fatalité". Voilà le credo de Claude Onesta, martelé tel un slogan publicitaire. Mais ces quatre mots résument il est vrai parfaitement l'état d'esprit des Bleus avant d'attaquer ce Championnat d'Europe. Son évidente fragilisation fait que l'équipe s'avance avec prudence, mais sans rien s'interdire. Claude Onesta craint l'enchainement des rencontres. Il s'attend à voir son groupe très performant par séquences, ou sur certains matches, mais aussi à une courbe plus sinusoïdale que lors des précédents grands rendez-vous.
Pour autant, la raison n'exclut pas forécment l'ambition. "Cet Euro, j'y vais sans pression mais sans vouloir me faire marcher dessus non plus, promet Luc Abalo. Je ne vais pas à une compétition pour jouer à moitié. On y va tous pour essayer de se faire plaisir en jouant notre meilleur handball." Et si ça veut sourire... A défaut d'annoncer la conquête d'un nouveau sacre, Claude Onesta lorgne donc le dernier carré. "Si on atteint les demi-finales, ce qui n'est pas insurmontable à condition de tout mettre en place comme dimanche contre le Danemark, là, ça peut devenir marrant." D'ici là, les Bleus ne s'attendent pas vraiment à rigoler.
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Entre prudence et confiance, l'équipe de France aborde l'Euro 2016 sans certitudes.

Crédit: AFP

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