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Lacrabère après la victoire de la France sur l'Espagne : "Il y a eu des cris et des pleurs"

Sébastien Petit

Mis à jour 14/12/2015 à 23:08 GMT+1

MONDIAL FEMININ - La victoire des Bleues face à l'Espagne en huitième de finale du Mondial (22-21) restera comme un match-référence dans l'histoire du groupe d'Alain Portes. Grâce à ce succès qui les a propulsées en quart de finale, les Françaises se sont également assuré de disputer le tournoi de qualification olympique... au minimum.

Allison Pineau (France Handball)

Crédit: AFP

A fleur de peau. Prenez n'importe quelle Tricolore sur le terrain lors de la brillante victoire face à l'Espagne lundi à Kolding (22-21), pas une n'avait pas les larmes aux yeux. Il faut dire que les protégées d'Alain Portes sont passées par tous les états lors de ce huitième de finale : d'abord sans vie, presque anesthésiées lors des 30 premières minutes. Puis libérées, voire déchaînées dans les derniers instants de cette partie qui restera comme un match-référence pour ce groupe. Et le jeu en valait la chandelle : ce succès leur garantit de disputer le tournoi de qualification olympique, en plus d'un quart de finale de Mondial.
Avant de débuter cette compétition, les Françaises s'étaient donné comme objectif de terminer parmi les sept premières à Kolding pour se garder une chance de jouer les Jeux Olympiques de Rio l'an prochain, compétition qu'elle ne veulent rater pour rien au monde. Leur place en quart de finale leur assure donc de jouer ce tournoi qualificatif... Et de rêver encore à un deuxième sacre mondial après celui de 2003. Evidemment, les Tricolores n'en sont pas là, le chemin est encore long. Et la prochaine étape arrive vite, mercredi même, face aux Pays-Bas, qui ont fait forte impression en éliminant la Serbie avec la manière (36-20).
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Alexandra Lacrabère (France handball)

Crédit: AFP

En seconde période, on a vu la vraie équipe de France
Mais d'abord, il va falloir se remettre de ses émotions. Car les larmes ont beaucoup coulé ce lundi. De rage d'abord, puis de joie. "En première mi-temps on n’a rien fait, on était morte, résume Alexandra Lacrabère, qui a inscrit le but décisif sur penalty à la dernière seconde. Puis en 2e, on a vu la vraie équipe de France. Nous avons prouvé que nous avions du mental, je crois que c’est là que nous avons le plus progressé. Sur le jet de 7m, je sais que je ne dois pas le rater et il est hors de question pour moi de le manquer. Maintenant, dans la tête de tout le monde, on sait qu’on peut faire quelque chose."
Menées de trois buts à la pause (9-12), c'est Allison Pineau, et non l'entraîneur comme le veut l'usage, qui a pris la parole la première dans le vestiaire pour réveiller les Françaises. "À la mi-temps j’avais la haine, raconte la demi-centre, et j’ai dit aux filles qu’on ne pouvait pas perdre ce test de cette façon-là." "Elle a dit qu'elle ne voulait pas qu'on perde pour les mêmes raisons que d'habitude", décrypte Alain Portes, dont les filles avaient craqué lors des matchs-couperet des dernières compétitions internationales. "À la mi-temps, il y a eu des cris et des pleurs, a reconnu Gnonsiane Niombla, auteure de 8 buts face à l'Espagne. Je sentais de la frustration comme si avec ce -3, c'était terminé. Nous avions des têtes d’enterrement, nous n’arrivions pas à passer au dessus de ce sentiment : 'c’est déjà joué'. Pourquoi ne pas faire l’exploit ?"
Nous avons notre destin en main pour les Jeux et pour faire un beau parcours dans ce Mondial
Peu à peu, cet "exploit" face aux vice-championnes d'Europe s'est effectivement dessiné en milieu de seconde période, lorsqu'elles ont réussi à recoller au score, pour ne plus se faire lâcher de nouveau au tableau d'affichage. L'expérience des "taulières" a alors joué un rôle déterminant dans le "money-time", où il a fallu avoir les épaules solides. "La chance a tourné du bon côté et nous avons pris notre temps sur la dernière attaque, reconnait Allison Pineau. C’est une délivrance car le match a été très tendu. Cela s’est vu, je crois..."
S'il y en a un qui l'a bien remarqué, c'est le sélectionneur tricolore, Alain Portes, qui n'était pas peu fières de ses ouailles ce lundi soir. "Au final je suis très heureux car elle sont bien géré la fin de la rencontre. Cela donne de la confiance aux filles. Nous avons notre destin en main pour les Jeux et pour faire un beau parcours dans ce Mondial, c'est ce qu'il faut retenir." Ces JO qui sont dans toutes les têtes ne doivent pas occulter que la compétition n'est pas encore finie. Au contraire, elle est désormais bien lancée. D'autant que la victoire finale donnera un accessit direct pour Rio...
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Beatrice Edwige (France handball)

Crédit: Panoramic

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