La France en finale après sa victoire sur la Suède (24-22)

C'est à croire que le monde du handball tourne autour de deux nations : la France et la Norvège. A peine 11 mois après l'édition masculine disputé en France, le Mondial féminin s'achèvera aussi sur une finale entre les sélections des deux pays. A l'Arena d'Hambourg, les Bleues ont fait tomber la Suède (24-22) en perturbant le jeu de l'une des sélections les plus séduisantes du tournoi. Cette demi-finale a été bien plus disputée que celle des tenantes du titre norvégiennes face aux Pays-Bas (32-23).

Le duel coriace et intense était attendu face aux Scandinaves. Le suspense s'est même étendu jusqu'à la dernière minute. Seulement, les joueuses d'Olivier Krumbholz ne peuvent s'en prendre qu'à elles-mêmes. Après avoir compté jusqu'à 4 buts d'avance dans le courant de la première période, elles ont dilapidé cet écart en restant muettes pendant près de huit minutes (entre la 21e et la 30e). "On est tombées dans un faux rythme qui nous a empêchés de faire la différence sur les courses croisées", a précisé Camille Ayglon au micro de beIN Sports. Privées de but, les Françaises n'ont pourtant pas paniqué dans ce laps de temps.

Car derrière, elles ont bénéficié d'un rempart de poids en la personne d'Amandine Leynaud. La gardienne de Vardar a été élue joueuse du match comme en quarts de finale après avoir dégoûté les Suédoises sur plusieurs séquences. A vrai dire, la défense française, dans son ensemble, a été brillante face à l'attaque suédoise qui avait toujours marqué 25 buts au minimum depuis la phase de poules.

Mais la France a connu d'autres trous d'air, notamment lors de ses infériorités numériques, face à la puissance de l'ailière gauche Nathalie Hagman (8 buts) ou la réussite de Jamina Roberts (5 buts). Une nouvelle fois en seconde période, la France a laissé fondre une avance de 4 buts (15-19 à la 45e puis 20-20 à la 51e). L'exclusion temporaire de Gnonsiane Niombla (55e) aurait pu coûter cher dans les dernières possessions. Heureusement, l'expérience d'Allison Pineau a fait la différence dans la dernière minute.

La Brestoise a provoqué deux passages en force cruciaux sur deux possessions consécutives. "C'est l'une de mes forces. Dans le money time je suis toujours là au bon moment." Sa montée en puissance dans sa compétition aura été précieuse pour remporter cette demi-finale. Le dernier temps-mort suédois n'a pas empêché Blandine Dancette de faire un dernier break décisif (24-22, 60e). Les Françaises n'ont plus qu'à imiter les partenaires de Nikola Karabatic pour rejoindre leurs aînées de 2003.