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Pour viser l'or, les Bleues sont (aussi) d'attaque

ParAFP

Publié 15/12/2017 à 00:16 GMT+1

CHAMPIONNAT DU MONDE - La défense a toujours été la clef des succès des handballeuses françaises, et la demi-finale du Mondial contre la Suède, si elle est gagnée dimanche à Hambourg, ne devrait pas faire exception. Mais les Bleues ont travaillé pour acquérir le petit plus en attaque qui pourrait leur faire enfin toucher l'or.

Le sélectionneur de l'équipe de France de handball Olivier Krumbholz avec ses joueuses

Crédit: Getty Images

Non, l'équipe de France de handball ne pense pas qu'à bien défendre ! Désormais, l'attaque est également privilégiée. "Depuis des années, on est axé sur la défense. C'est ce qui nous a fait remporter les médailles. Ca nous est arrivé de gagner des matches sur des scores du genre 18-14! Maintenant on progresse vraiment en attaque et c'est ce qui fait la petite différence", explique la demi-centre Estelle Nzé-Minko. Depuis le début du tournoi, les Bleues ont marqué 189 buts (27 de moyenne par match), un total en augmentation par rapport à l'Euro-2016 (22,9 de moyenne), même si on retire le match de poule contre le très faible Paraguay (25,7 de moyenne dans ce cas). Mais un total qui reste néanmoins le plus petit des quatre demi-finalistes.
Les meilleures buteuses ont été l'ailière Manon Houette (31 buts), l'arrière Alexandra Lacrabère (21), le pivot Laurisa Landre (19) et l'ailière Siraba Dembélé (19). Onze joueuses ont inscrit plus de dix buts en sept rencontres. "Il y a plus d'impact, plus de continuité, les joueuses se trouvent mieux, il y a une meilleure alternance entre le jeu vers l'extérieur et le jeu vers l'intérieur, il y a une bonne utilisation des pivots. C'est équilibré, elles font de très belles choses", se félicite le sélectionneur Olivier Krumbholz. Les Françaises ont comme toujours marqué beaucoup de buts en contre-attaque (44), mais elles ont moins peiné que par le passé sur les attaques placées.
La méthode : accepter de sacrifier un certain esthétisme au profit de l'efficacité. Et tant pis si leur jeu placé est devenu "peut-être un peu moins alléchant", reconnaît Pineau.

Pas de revirement stratégique

"On a appris à mettre en place un jeu qui correspond à nos qualités et pas un jeu à la nordique, beau, avec un ballon qui circule très vite, comme voudraient certains. On a essayé mais ce n'était pas du tout notre style. Maintenant on tire moins de loin, on arrive à être plus patientes et on se sert des six joueuses. Avant, on ne se servait pas des ailières. Maintenant, on arrive à leur lâcher des ballons et ça nous fait du bien, à nous les arrières", explique Lacrabère. Ces derniers temps, le discours de Krumbholz est "moins axé sur la défense", dit Allison Pineau, mais pas du tout à cause d'un revirement stratégique car le sélectionneur a toujours été convaincu que tout part de l'arrière.
"L'idée, c'est de garder la défense comme un acquis à entretenir", souligne Nzé-Minko. Et de considérer l'attaque comme un domaine à conquérir. Pour l'instant, pour battre les Suédoises et s'assurer une troisième médaille internationale d'affilée après l'argent des Jeux de Rio et le bronze de l'Euro-2016, les Bleues s'en remettront avant tout à leurs fondamentaux : "Il faudra défendre comme des morts de faim de la première à la 60e minute. Ca va être la meilleure attaque (statistiquement la 2e avec 219 buts, ndlr) face à la meilleure défense. En général, c'est la défense qui gagne", résume Lacrabère.
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L'arrière droite des Bleues Alexandra Lacrabère

Crédit: AFP

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