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"L'important, les J.O."

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ParEurosport

Mis à jour 13/01/2011 à 19:06 GMT+1

Jérôme Fernandez estime que le Mondial qui s'ouvre est "la compétition la plus difficile depuis trois ou quatre ans" pour l'équipe de France, dont il est le capitaine. Selon lui, les Experts vont devoir encore "élever (leur) niveau de jeu" pour espérer conserver leur titre et disputer les Jeux.

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Crédit: Eurosport

JEROME FERNANDEZ, l'équipe de France est championne Olympique, du Monde et d'Europe en titre. Qu'est-ce qui vous motive encore au moment d'aborder le Mondial 2011 ?
J. F. : Nous sommes tous conscient que ça s'arrêtera un jour. Alors tant qu'on peut en profiter, il faut le faire. Une fois qu'on sera trop vieux ou qu'on n'aura plus le niveau, nous passerons la main. Nous devrons être fiers de tout ce que nous aurons accompli pour ne pas avoir l'impression d'avoir galvaudé des compétitions ou des matches. Après, le fait que l'effectif a un peu évolué nous motive aussi. On se retrouve avec une équipe un peu inédite avec pas mal de joueurs très peu expérimentés au niveau international. Ça donne envie aux autres de prouver ce dont ils sont capables.
Vendredi face à la Tunisie (18h), vous débuterez la défense de tous vos titres. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
J.F. : On repart un peu de zéro. Après les Jeux Olympiques de Pékin, on a voulu poursuivre sur notre lancée et conquérir de nouveau un titre mondial et européen. A présent, nous sommes sur une préparation à moyen terme pour les prochains JO. Ça passe forcément par la remise en jeu de nos titres mais à la limite, ce qui est important pour nous, ce sont les Jeux Olympiques de Londres en 2012.
Est-ce que vous pouvez avoir un autre objectif que le titre Mondial ?
J.F. : L'objectif minimum c'est le dernier carré (les demi-finales). En cas de titre, nous serions directement qualifiés pour les Jeux. Ensuite, si nous atteignons au moins les demies, on organisera le tournoi qualificatif pour les JO à domicile. Ce serait quelque chose de génial pour remplir nos salles et avoir un maximum de chances de nous qualifier.
Est-ce que vous sauriez vous satisfaire d'une demi-finale ?
J.F. : Oui. Mais ce qui est sûr, c'est qu'au regard des derniers résultats et du tempérament des garçons, si on perdait en demi-finale ou en finale, on serait malheureux. Mais on aura fait au moins ce qu'il faut pour poursuivre l'aventure.
Est-ce vous pensez à la défaite qui va venir un jour ou l'autre ?
J.F. : On y pense forcément mais c'est aussi ce qui nous donne envie de ne pas perdre. On essaye de repousser l'échéance le plus tard possible. Mais on est conscient que ça va s'arrêter un jour et qu'on ne montera pas tout le temps sur la première marche du podium. Avec l'effectif dont nous disposons aujourd'hui, Nous allons certainement disputer la compétition la plus difficile depuis trois ou quatre ans. Je ne crois pas qu'on soit capable d'enchaîner dix matches de haut niveau en quinze jours. Il va falloir que tout le monde élève son niveau de jeu pour permettre à l'équipe d'arriver dans les meilleures conditions au deuxième tour et peut-être ensuite en demi-finale.
Comment envisagez-vous le déroulement de la compétition ?
J.F. : Si on se réfère au niveau actuel de la Tunisie, de l'Egypte et du Bahreïn, les trois premiers matches devraient nous permettre d'entrer dans la compétition en faisant en sorte que tout le monde se sente concerné par l'événement. Après, nous allons "jouer notre vie" face à l'Allemagne et l'Espagne. A la fin du premier tour, il sera alors temps de faire un premier bilan comptable. Nous en saurons alors un peu plus sur nos chances d'accéder au dernier carré. La deuxième phase sera peut-être un moins difficile. Mais si les mêmes joueurs doivent jouer tous les matches, les choses seront compliqués.
Vous donnez l'impression de ne pas avoir les mêmes certitudes qu'auparavant. Est-ce que vous possédez encore une marge d'avance sur vos adversaires ?
J.F. : Ce qui est sûr, c'est qu'en présence des cadres sur le terrain, on voit que ça fonctionne. Les cadres possèdent l'expérience, des automatismes et du vécu. Mais si on se repose sur sept ou huit joueurs, ce sera difficile d'aller au bout. Notre marge s'est considérablement réduite ces dernières semaines avec les forfaits de Guillaume (Gille) et Daniel (Narcisse). Mais aussi parce qu'on a eu que très peu de temps pour préparer ce Mondial.
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