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Les Experts sont lassants

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/01/2011 à 19:38 GMT+1

L'Allemand Stefan Kretzschmar voit l'équipe de France conserver son titre en Suède. L'enfant terrible du handball outre-Rhin nous a expliqué pourquoi et a déploré le manque de concurrence au Mondial. Depuis des années, le scénario reste le même : "C'est toujours la France qui gagne à la fin".

HANDBALL 2011 Stefan Kretzschmar

Crédit: Eurosport

STEFAN KRETZSCHMAR, on connaît désormais les quatre demi-finalistes. N'y allons pas par quatre chemins. Quel est votre favori pour le titre à Malmö dimanche ?
S.K. : Si je vous dis la France, je prends un risque ? Sérieusement, votre équipe est clairement la meilleure du monde. Et cela, depuis des années. La France est LE favori de ce Mondial. C'est l'équipe la plus forte que j'ai vu évoluer depuis dix jours. Il n'y a personne qui est susceptible de freiner leur avancée. Le match nul contre l'Espagne était un petit accident de parcours. Ce sont les meilleurs, c'est tout. C'est un peu . (il cherche ses mots) "ennuyant" de toujours les voir gagner. Mais c'est comme ça. Voilà, les Experts (en français dans le texte) sont ennuyants (rires).
Qu'est-ce qui fait leur force ?
S.K. : Avant toute chose, si je devais en faire ressortir du lot, je dirais que Nikola Karabatic et Bertrand Gille sont deux joueurs grandioses. La force de cette équipe réside aussi dans le fait que chacun des joueurs qui composent cette équipe fait exactement ce qui lui est demandé. J'aime beaucoup aussi Luc Abalo et évidemment Thierry Omeyer qui est le meilleur gardien sur terre. La défense joue un rôle important dans la réussite de la France. Physiquement, c'est impressionnant. Quand je vois le corps de vos athlètes, je me dis qu'il ne peut rien vous arriver.
Connaissez-vous Claude Onesta ?
S.K. : Je le connais un peu et c'est quelqu'un que j'aime bien. C'est un chic type, avec beaucoup d'humour et qui aime provoquer. Un peu comme moi, en quelque sorte (rires). Il sait rassembler ses hommes autour de lui. Il prend du plaisir mais le fait avec sérieux. Après, soyons honnêtes, avec les joueurs qui composent l'équipe de France, presque n'importe qui peut coacher les Experts. Il faut juste avoir un brin de psychologie.
Vous avez beaucoup joué contre la France de Daniel Costantini. Quelle différence faîtes-vous entre ces deux coaches ?
S.K. : C'est difficile de les comparer. Avec Costantini, les "Barjots" (encore en français) étaient une équipe qui faisait la fête. Sur le terrain et en dehors. Le groupe d'Onesta est plus professionnel. Mais le résultat est le même. A la fin, c'est toujours la France qui gagne (rires).
Existe-t-il une solution pour freiner cette équipe de France ?
S.K. : Sûrement, mais pour l'instant, personne ne l'a véritablement trouvée. Si j'étais entraîneur, je demanderais peut-être à ma défense de sortir et d'isoler Nikola Karabatic. Sans lui, l'équipe de France n'est plus la même. Et ce n'est plus le même match.
Donc, à vous entendre, les Bleus seront en finale. Contre qui ?
S.K. : A priori, les demi-finales opposeront la France à la Suède et l'Espagne au Danemark. Si tout se passe normalement. Les Danois sont vraiment costauds. Et puis ils auront le soutien de leurs supporters. Donc ma finale sera France-Danemark. Avec "qui vous savez" avec la médaille d'or autour du cou.
Vous avez arrêté votre carrière internationale en 2004 et votre carrière tout court en 2007. Que faites-vous aujourd'hui ?
S.K. : Je travaille pour une télévision allemande. Je suis consultant. Je fais des interviews, je vais en zone mixte. C'est ma deuxième grosse compétition, après l'Euro en Autriche l'an dernier. C'est le plus beau métier du monde. Je m'éclate. Je suis payé à interroger des joueurs que je connais par cour et qui me donnent des tuyaux que personne n'a. Je m'éclate (rires).
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