Face à la Tunisie (30-27), les Bleus ont dû s'employer

Les Bleus savaient que leur entrée en lice contre la Tunisie ne serait pas de tout repos. Dans un Palau d'Esports de Granollers surchauffé, la formation d'Alain Portes n'est pas passée loin de créer l'exploit face aux doubles tenants du titre. Emmenée par un très bon Nikola Karabatic, la France s'est finalement imposée de trois buts (30-27). Une entrée en matière compliquée mais qui le doit plus à l'impétuosité des Tunisiens qu'à un non-match des hommes de Claude Onesta.

Renouvelée après les Jeux olympiques, soldés par un quart de final frustrant contre la Croatie, la Tunisie a fait preuve d'un sacré culot face aux Experts. En début de partie, sa base arrière a fait des miracles. Notamment grâce aux impressionnant Wael Jallouz, qui évoluera la saison prochaine à Kiel, et Mosbah Sanai. Pleine de réussite, appliquée en défense, l'équipe nord-africaine, qui a pris rapidement les devants (0-2, 4e), a considérablement gêné les coéquipiers de Jérôme Fernandez. Impeccable sur ses jets de sept mètres, le capitaine "Fernand" a permis aux Français de revenir puis de prendre les commandes. Souvent bien servi par Xavier Barachet, Luc Abalo, élu homme du match, y est allé, à son tour, de ses buts dont il a le secret (8-5, 15e). Pourtant, à la pause, c'est bien le champion d'Afrique qui a pu se vanter de pointer en tête (13-14).

Vacillante en défense après le retour des vestiaires, menée de trois longueurs à la 40e minute (19-22), la France a pu s'appuyer sur Daniel Narcisse. Entré en jeu au moment où le bateau tricolore tanguait, le futur Parisien a remis les Bleus à flot. Titularisé tout au long de la seconde période, Daouda Karaboué a également apporté sa pierre à l'édifice en arrêtant notamment un penalty importantissime juste après la sortie pour deux minutes de Karabatic (22-22, 47e). Puis c'est Samuel Honrubia et Xavier Barachet qui ont permis aux doubles tenants du titre de prendre les commandes pour de bon. C'est à ce moment-là que le jeu tunisien a commencé à se déliter. Il aura tenu 55 minutes. Toujours aussi précis à sept mètres, Jérôme Fernandez a ensuite apporté un peu plus d'air (29-26, 57e) avant que Daniel Narcisse ne conclue la partie (30-27). Place maintenant au Monténégro, dimanche (19h30).