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Championnat du monde 2015 : Inquiétants après la pause, les Bleus ont réussi à se faire peur

Baptiste Binet

Mis à jour 22/01/2015 à 23:41 GMT+1

Après une première période rondement menée, la France a laissé l'Algérie revenir avant de reprendre le large (26-32). Après avoir concédé un nul mardi contre l'Islande (26-26), les Bleus signent leur troisième victoire en quatre matches mais n'ont pas rassuré face aux champions d'Afrique. Il faudra se montrer plus régulier face à la Suède samedi pour terminer premier du groupe.

Valentin Porte lors de France-Algérie

Crédit: AFP

Le match

Contre une équipe d’Algérie surprenante offensivement mais naïve défensivement, les Bleus se sont imposés en deux temps (32-26). D’abord sereine, l’équipe de France s’est fait peur en deuxième période, et le score final ne retranscrit pas forcément le frisson d’angoisse qu’ont connu Dumoulin et consorts après la pause. Bien lancée, la France a pu faire des rotations dès le début de la rencontre. Karabatic et Sorhaindo, les Barcelonais, ont très vite laissé leur place avec un break d’avance, pris au bout de 90 secondes (2-0). Les deux équipes se sont alors répondues coup pour coup, et au bout de 10 minutes, la France avait déjà inscrit 8 buts (8-6) mais a peiné à décrocher son adversaire. Il a fallu attendre la fin de la première mi-temps pour la voir prendre le large (19-12, 30e).
Au retour des vestiaires, Claude Onesta a lancé le reste de son banc, alors que l’Algérie a tout donné pour recoller au plus vite. Objectif réussi pour les Fennecs. Ils infligent un 6-1 en six minutes (20-18, 36e) avant d’être tout proches de recoller. La France a alors remis des joueurs majeurs, et a repris le large, pour une victoire finale (32-26). Les Bleus s’imposent en reposant leurs cadres (Karabatic, Sorhaindo, Guigou) et auront le droit d’aller chercher la première place, contre la Suède, samedi à 19 heures. Fait amusant : excepté Mathieu Grébille et Nikola Karabatic, tous les joueurs ont marqué ce jeudi. Cela ne devrait pas être le cas samedi, mais il faudra faire un match plein, de 60 minutes, sous peine d’être en grosse difficulté. 

Le joueur : Michael Guigou

Alors que certains joueurs ont bafouillé, et d’autres ont été mis au repos pour samedi, Michael Guigou a lui réussi un match plein. Tout d’abord parce qu’il a mené la barque française jusqu’à la victoire en écopant la marée algérienne avec tous ses jets de 7 mètres marqués. Sept réalisations au final pour lui (sur huit tirs), qui a parfois aidé au poste de demi-centre, son poste secondaire à Montpellier. Mais Guigou, qui a vu Mahé avoir un temps de jeu conséquent (pour quatre buts), s’est affirmé comme un taulier imperturbable sous la pression. Après une première prestation pleine contre la République tchèque, il a remis ça contre l’Algérie ce jeudi. Si la lumière est braquée sur Karabatic, dans l’ombre, Guigou travaille parfaitement.
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Michael Guigou avec l'équipe de France - 2015

Crédit: AFP

Le tweet

Suite au match nul des Suédois contre l’Égypte (25-25), la France et la Suède  ont le même bilan et devront se départager samedi pour obtenir la première place du groupe, essentielle pour la suite. Quoiqu’il arrive, la France est assurée de terminer aux deux premières places.  Dans le même temps, la République tchèque, fanny jusque-là, a facilement battu l’Islande (36-25). Il y aura une bataille à trois pour deux places entre l’Egypte (déjà qualifiée mais qui pourrait retomber à la 4e place), l’Islande et la République Tchèque pour les deux derniers rangs pour les huitièmes de finales.

La stat : 11

Messaoud Berkous, l’arrière gauche algérien, a réussi un véritable chef d’œuvre lors de la rencontre avec 11 buts au compteur. 11 sur 18 aux tirs, mais il a surtout maintenu l’Algérie à flot, puisqu’il a marqué 7 des 12 buts algériens en première période. Le scénario n’aurait sans doute pas été le même si les Fennecs étaient rentrés avec plus de 10 buts d’écart à la pause.

La décla : Cyril Dumoulin

C’est d'abord nous qui avons tendu le bâton pour nous faire battre. On a voulu trop faire en début de deuxième mi-temps et souvent dans ces cas-là on ne fait pas grand-chose. Il va falloir que nous, les remplaçants, on trouve une manière d'être performant plus rapidement.
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