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Championnat du monde, avant France - Espagne : Cette fois, les Bleus vont trouver à qui parler…

Baptiste Binet

Mis à jour 29/01/2015 à 23:45 GMT+1

Si elle s’est imposée facilement contre l’Argentine et la Slovénie, l’équipe de France va retrouver un adversaire d'un tout autre calibre, vendredi en demi-finale (19 heures). Jusqu'ici, l'Espagne a réalisé un Mondial de très haute tenue et n'est pas loin d'en être la favorite.

Narcisse et Karabatic à la lutte avec Entrerrios en 2014

Crédit: AFP

L’image est saisissante. Quand Cañellas s'envole et arme son tir, il ne reste que trois secondes. Quand il retrouve le plancher des vaches, l'affaire est dans le sac. Le Danemark au tapis. L'Espagne au septième ciel. Grâce à ce but inscrit à la toute dernière seconde, la sélection ibèrique est en demi-finale, après avoir écarté l'un des autres favoris au titre suprême. Ce match d’une intensité folle, conclu sur un score qui en dit long (25-24), a offert aux Espagnols un grand frisson. Et leur a collé une pancarte dans le dos, avec une inscription : favoris. Dernière équipe à avoir remporté tous ses matches, l’Espagne n’a, hormis contre le Danemark, jamais été véritablement inquiétée. Contre le Qatar (28-25) ou le Brésil (29-27), elle a été accrochée avant de faire la différence en fin de match, en faisant tourner son effectif. Car Manolo Cadenas est l’entraîneur qui tire le plus profit de son groupe extra-large.

Sur le tournoi, avantage Espagne

Julen Aguinagalde est peut-être le meilleur pivot du monde actuellement et Cédric Sorhaindo n’a pas encore, sur le plan défensif, eu à se coltiner des géants de cet acabit durant la compétition. Joan Cañellas, le demi-centre de Kiel, est l’un des meilleurs joueurs de la compétition. Avec 39 buts, Valero Rivera est le meilleur buteur de l’équipe qui a le plus scoré depuis le début de la compétition. Avec 82% de réussite, il est aussi le plus efficace.
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Spaniens Julen Aguinagalde: Bester Werfer gegen Weißrussland

Crédit: AFP

Statistiquement, nos voisins pyrénéens sont d'ailleurs les plus adroits au shoot, avec 2 buts sur trois tirs tentés. Mélangez le tout avec un gardien, Gonzalo Perez de Vargas, qui, pour son premier mondial à 24 ans, affiche une moyenne de 40% d’arrêts au tir, plus que quiconque cette quinzaine, et vous en faites l’équipe ultime. Ou pas loin. "C'est vrai qu'il est en réussite et ça peut être un élément déterminant. Mais le propre de la jeunesse, c'est aussi la fragilité. Donc à nous de le faire douter", analyse Claude Onesta, avant d’ajouter, à propos de l’équipe espagnole : "On va jouer une équipe qui est vraiment de notre niveau, avec des joueurs qui ont autant d'expérience que les nôtres".

Le choc de la dernière décennie

France-Espagne est le choc de la dernière décennie, entre le champion d’Europe et vainqueur de Jeux Olympiques et une équipe championne du monde en titre. La France a réussi à atteindre les demi-finales 11 fois sur 13 tentatives. L’Espagne, de son coté, s'est toujours invitée au minimum dans le dernier carré depuis 2011. Une exception : les Jeux Olympiques de Londres, qui a vu l’Espagne sortir en quart de finale, battue par… la France.
Lors du dernier Euro, la France s’en était sortie sans trop savoir comment, alors que la belle mécanique ibère semblait maîtriser la rencontre. Aujourd'hui, le problème est qu’avec Abalo forfait, Fernandez en bout de piste et Narcisse pas encore testé dans un grand choc, les Bleus sont, sur le papier, plus faibles qu’il y a douze mois.

Des raisons évidentes d’y croire

Néanmoins, inutile de noircir le tableau. L'Espagne a quelques tracas. Le quart de finale a pompé énormément d’influx nerveux aux coéquipiers du Nantais Jorge Maqueda, qui pourraient peiner à remettre les gaz. Nikola Karabatic a sans doute à cœur de briller, face à une bonne partie de ses coéquipiers du FC Barcelone. Sauf catastrophe, le meilleur joueur du monde 2007 devrait dépasser les 1000 buts avec l’équipe de France, qui lui est à 998 unités. Bloquer le compteur à 1007 ou 1008 ne serait pas pour lui déplaire.
"Ce sera un match difficile et j'espère qu'on arrivera à s'en sortir comme les dernières fois", a lancé Onesta au point presse des Bleus de ce jeudi. Le sélectionneur sait de quoi il parle. Depuis son intronisation, il n’a connu que deux fois la défaite contre les Ibères en 12 confrontations officielles. Un porte-bonheur dont aura bien besoin la France pour aller jusqu’en finale.
Les 13 derniers France - Espagne
Espagne - France 27-24 Championnat d'Europe 2002 (Tour principal - Groupe 2)
France - Espagne 27-22 Championnat du monde 2003 (médaille de bronze)
Espagne - France 27-29 Jeux Olympiques 2004 (Match de classement)
Espagne - France 29-26 Championnat d'Europe 2006 (Tour préliminaire - Groupe B)
Espagne - France 23-31 Championnat d'Europe 2006 (Finale)
Espagne - France 27-28 Championnat d'Europe 2008 (Tour principal - Groupe 1)
France - Espagne 28-24 Tournoi de Qualification pour les Jeux Olympiques 2008
France - Espagne 28-21 Jeux Olympiques 2008 (Tour préliminaire - Groupe A)
France - Espagne 24-24 Championnat d'Europe 2010 (Tour préliminaire - Groupe D)
France - Espagne 28-28 Championnat du monde 2011 (Tour préliminaire - Groupe A)
France - Espagne 26-29 Championnat d'Europe 2012 (Tour préliminaire - Groupe C)
Espagne - France 22-23 Jeux Olympiques de 2012 (Quart de finale)
France - Espagne 30-27 Championnat d'Europe 2014 (Demi-finale)
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