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Mondial 2015 - Doha : Hugo Descat, sélectionné avec l'équipe de France, revient de très loin

Loïc Tanzi

Publié 11/12/2014 à 11:09 GMT+1

La blessure est cruelle pour un sportif. Mais elle peut parfois permettre de progresser. Mentalement et moralement. C’est le cas pour Hugo Descat, qui a passé la saison 2013/2014 sans jouer. Et qui est en passe d’intégrer l’équipe de France, trois mois après son retour.

Hugo Descat (US Créteil Handball) contre Istres - Crédit : Mélanie RAMAMONJISOA

Crédit: From Official Website

Un an sans jouer, trois mois de compétition et une convocation en équipe de France, Hugo Descat n’aime pas faire dans la normalité. En un an et demi, l’ailier de Créteil est passé du trou noir à la consécration personnelle.
 Tout a commencé à l’été 2013 pour le jeune homme. A 20 ans il était le joueur « hype » de la Division 1. Meilleur espoir du championnat de France en 2012, il venait de vivre une première apparition – furtive - avec l’équipe de France A face à la Norvège. Mais c’est avec les -21 ans, lors du Mondial junior, que le cauchemar va commencer.  Créteil venait, quelques semaines plus tôt, de descendre en Pro D2. Un premier traumatisme.
 Le joueur est victime d’une fracture partielle du pubis en retombant mal après un tir, dans un match face à l’Allemagne. "Sur le moment, je pensais que ce n’était rien", nous a affirmé le joueur. Il n’est pas le seul. On lui diagnostic d’abord une pubalgie. Ce qui lui permet de reprendre la course toutes les deux semaines, toujours avec la même douleur : "Grosse erreur, il fallait en fait que je sois au repos complet". Le joueur perd, alors, six mois à tenter de se reconstruire physiquement avant que les médecins ne se rendent compte de sa véritable blessure. Une épreuve mentalement alors que ses coéquipiers se battaient pour tenter de ramener le club dans l’élite du Handball français.
Le plus dur a été de repousser mon retour tous les trois mois"
 Le joueur n’en veut pourtant à personne, après coup. "L’erreur est humaine. C’est de la faute des médecins, mais aujourd’hui je vais bien et je suis capable de jouer au plus haut niveau." Le plus dur pour lui ? L’attente des diagnostics de mois en mois. "On me disait : ‘fin novembre, tu reviens’. Puis : ‘finalement ce sera pour février’. On m’aurait dit un an tout de suite, ça aurait été dur, mais je me serais battu différemment. Là de me dire tous les trois mois qu’il faut repousser l’échéance, c’est très compliqué."
 Heureusement, dans le même temps les potes font le job. Ils terminent premier de la Pro D2 et font remonter l’US Créteil sans avoir connu la moindre défaite de la saison. Seules trois équipes ont réussi à accrocher les hommes de Benjamin Pavoni sur l’année. Hugo Descat ne connaitra donc pas la Pro D2. Une manière de relativiser.
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Hugo Descat (US Créteil Handball) contre le PSG

Crédit: From Official Website

 Compétitif dès son retour

 L’été 2014 lui permet de connaitre une véritable préparation d’avant-saison. Une bonne chose pour sa condition physique. Et cela paye dès le début du championnat. "Même si j’ai quelques pépins de temps en temps encore, je me sens bien sur le terrain. Je savais qu’après cette année blanche, j’allais revenir à 100%, si ce n’est plus. J’avais tellement envie de jouer que cela ne pouvait pas en être autrement." 75 buts en 12 matches, l’ailier prouve, en effet, qu’il n’a rien perdu de ses talents de buteur. Ce qui a attiré l’œil de Claude Onesta qui a décidé de le convoquer pour le stage de pré-mondial, à Capbreton du 26 au 31 décembre. "Le jour de l’annonce j’étais hyper content, mais je ne sais même pas vraiment ce que ça signifie que d’être invité. Du coup je suis un peu dans l’expectative." Il ne voit pas, cependant, cette bonne nouvelle comme une aboutissement. "La convocation n’est pas logique. Si ce serait logique ça voudrait dire que je me satisfais de cette convocation. Le but est d’y retourner régulièrement et de jouer avec cette équipe".
 Ils sont trois dans son cas, à être invités à participer au stage (avec Wesley Pardin et Benjamin Afgour). Ils ne feront certainement pas partie de l’aventure à Doha, en janvier. "Peu importe, assure Hugo Descat. Je suis content de savoir que le staff veut me voir et me suit. Sur la convocation, il  y écrit qu’il y aura une évaluation. A moi de me montrer. C’est une nouvelle source de motivation." A le voir à l’entraînement, au Palais des Sports de Créteil, haranguer ses coéquipiers sur le moindre exercice, on doute que celle-ci manquait.
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