Mondial 2015 - Karabatic: "La médaille d'argent, c'est ce qu'il y a de plus dur à avaler"

C'était un match très difficile. On fait une super première période et en deuxième, l'Espagne revient. On rate quelques tirs, le gardien adverse se met en chaleur et on commence à douter un peu. On a dû se battre, on a gagné avec la défense et avec Thierry (Omeyer), qui fait un grand match derrière. Ca a été un match difficile pour les nerfs et on s'en sort par l'état d'esprit. Si on y repense, c'était un peu le même match qu'en demi-finale de l'Euro. L'an dernier, c'était Cyril (Dumoulin) qui avait une super fin de match. Là, c'est Titi qui a fait une super deuxième mi-temps.

Même quand on n'arrivait pas à trouver des solutions en attaque, on s'est battu en défense. Ils n'ont mis aucun but facile. C'est ça qui nous a sauvés. On a vu tout au long du Mondial qu'il y avait une constante forte, c'était notre défense. Les 1000 buts (ndlr : il a marqué 1001 buts en sélection), c'est anecdotique. Le plus beau c'est gagner, rentrer en finale avec cette équipe là. Venir avec des mecs qui ont tout gagné et qui montrent à chaque compétition qu'ils ne sont pas rassasiés. C'est un plaisir d'évoluer dans cette équipe là.

L'adversaire est inédit, mais on l'avait dit, je l'avais dit avant, que le Qatar à la maison était très dangereux. L'équipe qui joue à la maison dans un Championnat du monde crée souvent la surprise et ils l'ont fait. Le Qatar a une très bonne équipe. Ils ont un très grand entraîneur, ils se préparent depuis deux ans pour cet événement. On voit qu'ils sont prêts. Ils jouent avec beaucoup d'énergie. Ils jouent sur une autre planète, pas forcément au niveau qu'on attendrait d'eux. Donc ça va être difficile. Jouer contre le pays hôte, c'est toujours difficile. Il n'y a pas de risque de relâchement, car il n'y a que la médaille d'or qui compte. La médaille d'argent, c'est ce qu'il y a de plus dur à avaler. On ne veut pas voir cette couleur.