Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Des retrouvailles avec Dujshebaev, l'émouvant cadeau d'anniversaire de Dinart

François-Xavier Rallet

Mis à jour 19/01/2017 à 16:03 GMT+1

MONDIAL 2017 – Pour refermer cette phase de poules, la France défie la Pologne ce jeudi (17h45) à Nantes. L’occasion pour Didier Dinart, au lendemain de ses 40 ans, de retrouver celui qu’il considère comme son mentor, son homologue polonais et légende volcanique, Talant Dujshebaev.

La légende du hand et sélectionneur de la Pologne, Talant Dujshebaev

Crédit: AFP

"Un charisme, un vrai personnage, mais surtout un ami". Quarante-huit heures après avoir croisé le fer avec le cabossé Dimitrii Torgovanov, Didier Dinart s’apprête à retrouver une autre vieille connaissance à l'aura si singulière, le volcanique Talant Dujshebaev.
Déjà palpable, l’émotion ne sera assurément pas la même jeudi soir au Hall XXL lorsque le coach français et son homologue polonais s’étreindront pour se saluer. Une accolade émouvante, avant de se projeter vers les huitièmes de finale à Lille samedi (18h). Une autre ambiance, un autre contexte que les Français refusent, en chœur, d’évoquer pour l’instant. Dans un match sans enjeu, les tenants du titre vont donc tenter de poursuivre leur sans-faute face à une Pologne déjà éliminée. Dans le même temps, Dinart, lui, affrontera pour la première fois celui qu'il considère encore aujourd’hui comme "le meilleur défenseur de tous les temps".

Reconnaissant et respectueux

Depuis deux jours, l’entraîneur en chef tricolore ne cesse de répéter, à qui veut l’entendre et surtout à qui lui demande, toute l’affection qu’il porte à son "mentor", coach de la sélection polonaise depuis mars 2016. Un homme à l’aura incomparable "envers lequel il y a beaucoup d’affection". Une personne qui l’a façonné en tant que joueur, homme et enfin coach. "Il faut être reconnaissant et respectueux envers les gens qui vous ont apporté quelque chose", estime l’entraîneur principal des Bleus au sujet du vainqueur de la dernière Ligue des champions avec Kielce.
picture

Didier Dinart, le sélectionneur de l'équipe de France de handball durant le Mondial 2017

Crédit: AFP

"Cohérent et juste", Dujshebaev a profondément marqué la carrière de son ancien joueur à Ciudad Real. Les deux hommes, d’abord coéquipiers puis entraîneur-entraîné, se sont côtoyés à Madrid entre 2003 et 2012. Une période qui a forcément marqué le tout frais quarantenaire. "C’est quelqu’un qui pouvait se fâcher si on ne respectait pas les consignes. Et si on avait le malheur de sortir du cadre, il nous reprenait sévèrement, toujours dans un souci d’équilibre, explique Dinart. Mais c’est aussi quelqu’un de sentimental. Il ne cessait de dire qu’on était une famille."

"Je n’ai pas l’habitude de me faire marcher sur les pieds"

"Le plus beau souvenir que je garde de Talant, c’est cette finale de Ligue des champions contre Kiel(2009). Avec lui, on était capable de prouesses", se remémore-t-il. "On avait perdu de deux buts [cinq buts en fait, 34-39, NDLR] le match aller chez nous. Puis, malgré cinq joueurs blessés, on était allé s’imposer de six buts là-bas (27-33). Un renversement de situation improbable".
Il suffit de gratter un tout petit peu pour trouver du Talant Dujshebaev chez Didier Dinart. "Je ne sais pas si c’est le cas, préfère rectifier le Français, un peu gêné. Je sais juste que j’ai un caractère assez spécial et que je n’ai pas l’habitude de me faire marcher sur les pieds." Tout Dujshebaev finalement. Le sourire en coin en plus. De temps en temps.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité