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L'antisèche : Avec cette équipe de France, le champ des possibles semble infini

François-Xavier Rallet

Mis à jour 27/01/2017 à 01:24 GMT+1

MONDIAL 2017 - Victorieuse de la Slovénie en demi-finale (31-25), la France a enchaîné une 8e victoire. Emmenée par un Vincent Gérard très inspiré, elle a surtout montré la profondeur de son effectif. Encore un peu plus. Il faudra être très fort dimanche pour la priver d'une 6e étoile mondiale.

Joie équipe de France

Crédit: AFP

Le jeu : La Slovénie n'y a jamais cru

Finalement, l'équipe de France n'aura jamais tremblé. Tout en maîtrise face à des Slovènes dépassés et moins accrocheurs que leurs homologues suédois 48 heures plus tôt, les Experts ont assuré, sans en rajouter, leur place en finale. Encore une fois, Didier Dinart a brouillé les pistes avec un 7 majeur qui ne ressemblait en rien aux précédents. Mais cette équipe de France déborde de solutions. Et elle l'a encore prouvé face à des adversaires qui n'auront jamais pesé bien lourd.
Même si trois joueurs de champ n'ont pas foulé le parquet (Accambray, Mem et Nyokas), les cadres n'ont jamais paru émoussés. Une très bonne chose avant la finale dans trois jours. Les leçons de Rio ont été retenues. Même Nikola Karabatic n'a pas eu à jouer 60 minutes. Peu inspiré en attaque en première période (0 sur 2 aux tirs et 2 grossières pertes de balles après avoir tenté de servir Fabregas au pivot), "Niko" est retourné s'asseoir sur le banc tricolore après 15 minutes de jeu. On ne l'a plus revu avant le retour des vestiaires et ce break lui a fait le plus grand bien. Impérial en seconde période, le demi-centre tricolore a terminé le match avec 3 buts (à 3/6) et une défense de tous les instants. Ainsi que quelques forces économisées avant la dernière échéance.
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France - Slovénie

Crédit: AFP

Les joueurs : Gérard sur son nuage, Remili de plus en plus fort

La surprise du chef, c'était évidemment la titularisation de Vincent Gérard, au détriment de Thierry Omeyer, transparent en quart de finale. Sur le terrain pendant l'intégralité de la partie, hormis deux jets de 7m, le gardien de Montpellier a rendu à Didier Dinart la confiance accordée. Avec 16 arrêts sur 39 tirs adverses, Gérard, qui s'est appuyé sur la confiance engrangée contre la Suède à Lille, a signé son meilleur match du Mondial. Au meilleur des moments.
L'autre grand bonhomme de la partie, et on commence à en avoir l'habitude, se nomme Nedim Remili. Après 30 premières minutes à ronger son frein sur le banc, le Parisien a fait étalage de tout son talent lors des 30 dernières. A la passe ou aux tirs (6 sur 10), il a tout fait à des Slovènes incapables de le refroidir et a pris rendez-vous pour le futur. Qui peut encore douter qu'il est le futur arrière droit titulaire de cette équipe ?
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Vincent Gérard

Crédit: AFP

Le facteur X : La double pénalité qui se transforme en double avantage

Ce fut assurément le tournant de la première période. On est à la 8e minute de jeu. La France mène alors de deux buts (4-2). Elle va néanmoins écoper de deux "deux minutes" successives après des fautes de Fabregas puis Dipanda. Mais alors qu'on pouvait craindre le pire, la France va finalement gérer cette période bien mieux que prévu et élargir un peu plus son avance. A deux de moins, les Bleus vont passer de +2 à +4 en deux minutes grâce à Porte et Narcisse, après un caviar de Guigou.

La stat : 20

Comme le nombre de secondes passées par Thierry Omeyer sur le terrain en demi-finale. Soit le temps de se présenter pour deux jets de 7 mètres et de retourner sur le banc pour encourager Vincent Gérard. Pour l'anecdote, Omeyer a encaissé les deux penalties. Il n'aura donc pas arrêté le moindre titre en demi-finale. Assez rare pour être signalé.

Le tweet qu'on ne cesse d'apprécier

La décla : Michaël Guigou

On est contents mais on a envie d'aller sur la plus haute marche du podium ce coup-ci. On a envie de le faire avec notre public, de le partager comme ce soir mais cette fois-ci pour la plus belle des médailles.

La question : Est-ce qu'il existe une faille dans cette équipe de France ?

On peut réellement se poser la question quand on voit la performance de ce jeudi soir. Interchangeable selon les souhaits de son coach principal, cette équipe offre tellement de possibilités sur le papier. C'est simple, avec ces Bleus, le champ des possibles semble infini. Que ça soit dans le but où Vincent Gérard n'a plus besoin de prouver à qui que ce soit qu'il est beaucoup plus qu'un numéro deux. Ou dans le champ.
Même quand ils ne jouent pas énormément, les seconds couteaux rendent service (N'Guessan, 2 buts, Dipanda 1 but mais une grosse défense en début de match). Et puis il y a ceux qui aspirent à beaucoup plus et qui sont en passe d'y parvenir, avec un Nedim Remili qui progresse match après match. Non, très sincèrement, cette équipe ne semble pas avoir la moindre faille. Et c'est une très mauvaise nouvelle pour la Norvège ou la Croatie.
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