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L'antisèche : Quand Nikola Karabatic évolue dans ces sphères-là, la France est inatteignable

François-Xavier Rallet

Mis à jour 15/01/2017 à 21:52 GMT+1

MONDIAL 2017 - Derrière un Nikola Karabatic des (très) grands soirs, la France a repris sa domination sur la Norvège (31-28), samedi. Elle a aussi (quasiment) assuré la première place du groupe A et sa qualification pour les huitièmes de finale. Pour l'instant, rien ne semble pouvoir l'arrêter. Pas même les coups du sort qui n'ont pas épargné les Bleus depuis une semaine.

Nikola Karabatic lors de France - Norvège au 1er tour du Mondial 2017

Crédit: AFP

Le jeu : Les Bleus ont dû élever leur niveau… comme prévu

Le Mondial de l'équipe de France est lancé. Pour de bon. On savait, et surtout eux d'ailleurs, que les Bleus pouvaient difficilement tirer des conclusions très percutantes à l'issue de leurs matches contre le Brésil et le Japon. Cette fois, après avoir stoppé la série victorieuse norvégienne, rien ne les empêche de le faire. Pour ce choc du groupe A, les cadres ont fait le boulot en première période. La relève emmenée par Remili et Fabregas a également affirmé un caractère bien trempé.
Face à la dureté de la défense norvégienne, les Bleus ont dû faire étalage de leur palette offensive. Ils se sont montrés efficaces dans tous les secteurs de jeu. A l'aile, Abalo et Guigou ont fait le job. Au pivot, Sorhaindo et Fabregas ont épuisé leurs homologues nordiques et ont souvent provoqué des exclusions et des jets de 7 mètres. Et puis il y a eu la base arrière propulsée par Nikola Karabatic. L'arrière, privé désormais de son frangin, a été époustouflant et n'a pas visiblement pas accusé trop longtemps le coup après le forfait de Luka.
Avant de finir le travail contre la Pologne et la Russie, les Bleus, qui n'étaient que 15 sur la feuille de match, pour la 3e fois de suite, vont sûrement faire tourner mardi et jeudi prochains. Quatre d'entre eux n'ont même pas foulé le parquet ce dimanche : Nyokas, Narcisse, Accambray et Dipanda. Pas une mauvaise chose.

Les joueurs : Karabatic avait la rage, Sagosen en mode diésel

On attendait une performance de haut vol de Sander Sagosen. Il a fallu attendre 30 minutes et le retour des vestiaires pour avoir un aperçu des facilités du phénomène norvégien (7 buts), meilleur buteur du match malgré une première période frustrante (1/3). Mais c'est bien son futur coéquipier au PSG, Karabatic, a qui été (logiquement) désigné MVP. Au four et au moulin (5 buts, 11 passes décisives), l'arrière français a été stratosphérique. Assurément le meilleur match de son Mondial jusque-là.
A son poste d'arrière droit, Remili a également relevé la tête après deux premières sorties très moyennes. On décernera aussi les félicitations à Sorhaindo. Le pivot, en plus d'un match parfait au tir (4 sur 4), n'a pas compté ses efforts en défense. Il a aussi empêché Valentin Porte d'aggraver son cas en fin de match. Professionnel sur toute la ligne.

Le facteur X : L'arbitrage catastrophique de MM. Kolahdouzan et Mousaviyan

Les Bleus n'ont pas volé leur victoire. Ne nous faites pas dire ce que l'on n'a même pas pensé. Mais en première période, disons qu'il y a eu quelques (!) décisions du corps arbitral difficilement compréhensibles. Souvent en faveur des Bleus, il faut le reconnaître. Ayant probablement conscience de leurs erreurs, les deux arbitres iraniens ont tenté de rééquilibrer la chose après la pause. Attitude qui a surtout envenimé les débats. Et provoqué l'ire du Hall XXL. Mais aussi celle de Valentin Porte, tout proche de sortir de ses gonds en fin de partie. Et on ne parlera même pas du carton rouge de Ludovic Fabregas à 1'40" du buzzer final.
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Nikola Karabatic proteste contre l'arbitrage lors de France - Norvège

Crédit: AFP

La stat : 12

Comme le nombre de pénalités de deux minutes sifflées en 60 minutes (7 contre la Norvège, 5 contre la France). Preuve que le corps arbitral a été complètement dépassé ce vendredi. Autre chiffre amusant : contre le Brésil, le Japon et donc la Norvège, la France a marqué à chaque fois… 31 buts.

Le tweet MVP

La décla : Sander Sagosen sur l'arbitrage

J'ai un peu de mal à en parler. A chaud comme ça, c'est compliqué. Je dirais juste que les deux équipes ont bénéficié d'erreurs des arbitres. Eux en première période, nous, en seconde. Après, ça fait partie du jeu. Ils essayent de donner le meilleur d'eux, comme on essaye de le faire nous aussi.

La question : La France a-t-elle réellement perdu en attaque avec le forfait de Luka Karabatic ?

La réponse est non. Du haut de son (presque) double mètre, Ludovic Fabregas assure comme un chef. Son Mondial a forcément pris une tournure différente avec le retour à Paris du frère cadet de Nikola, et le principal intéressé, la tête bien sur les épaules, en a parfaitement conscience. Vous connaissez le dicton : le malheur des uns…
Utilisé habituellement pour ses qualités défensives, le pivot de Montpellier montre depuis deux matches qu'il a de sacrées dispositions en attaque également. Si Didier Dinart et Guillaume Gille n'ont pas appelé un 3e pivot samedi, c'est qu'ils doivent bien lui faire un peu confiance…
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